3 à 400 jeunes ont manifesté dans l’hypercentre de Strasbourg, encadrés de très près par des policiers en uniforme et en civil.
Vidéo:

manif jeunes kléber 211010

Aucune violence n’a été commise par les jeunes. Pas une pierre lancée, pas une vitrine cassée contrairement à Mulhouse ou Lyon.
Pourtant la police a interpellé un manifestant rue du 22 Novembre, puis a gazé sans motif dans la foule rassemblée place de l’Homme de Fer, se prenant elle-même les lacrymogènes dans les yeux!

Strasbourg: la police gaze la foule et se gaze elle-mêmevidéo

http://www.lalsace.fr/fr/article/4009947/Alsace-les-manifs-en-direct.html

Communiqué CGT67
Aujourd’hui, alors que des lycéens, étudiants et salariés manifestaient de concert à Strasbourg contre la réforme des retraites,la police a interpellé un manifestant sans raisons apparentes, et ce, de façon très violente (gaz lacrymogène et placage au sol) !
A l’instant où nous écrivons ces lignes, la police viens de bombarder les manifestants de gaz lacrymogène place de l’Homme de Fer.
La CGT condamne ces pratiques indignes !
Nous avions déjà pu constaté, lors de la manifestation du 19 octobre, une forte présence policière (y compris en civil) qui tentait d’infiltrer les manifestants.
Contrôles d’identités au faciès, regards agressifs… : on sentait déjà à ce moment une tentative de provoquer des incidents.
Hier à nouveau, les militants CGT étaient encadrés par des policiers lourdement équipés et agressifs, alors qu’ils s’apprêtaient à se diriger pacifiquement vers le port au pétrole. Ce matin, les lycéens étaient encadrés de façon extrêmement ostentatoires par des policiers.
La CGT n’est pas dupe de ces tentatives de provocation/répression. Devant l’ampleur de la mobilisation actuelle, le gouvernement, à bout d’argument, semble choisir la stratégie de la tension, afin de discréditer le mouvement aux yeux de l’opinion publique.
Ces comportements ne font que renforcer notre détermination : nous continuerons jusqu’à la victoire !
Frédéric KARAS,
pour l’Union Départementale CGT du Bas-Rhin

le 21/10/2010 14:24

Strasbourg / Retraites

Etudiants et lycéens au centre-ville à Strasbourg : quatre interpellations aujourd’hui

A l’issue de l’assemblée générale du mouvement étudiant, vers midi à l’université de Strasbourg, des étudiants ont décidé de continuer leur action en direction du centre-ville. Environ un millier d’entre eux se dirigent à présent vers le centre-ville de Strasbourg, suivis à distance par des unités des forces de l’ordre.

La situation à 19h, bilan de la journée

Environ 700 à 1000 jeunes, étudiants et lycéens, ont manifesté dans le centre de Strasbourg cet après-midi. Après avoir tenté vainement de pénétrer dans la gare -un cordon de CRS leur en a bloqué l’accès-, ils se sont déplacés vers la place Kléber. Un premier incident s’est déroulé rue du 22 novembre, où un protestataire a été interpellé par la police, qui a ensuite jeté du gaz lacrymogène sur les jeunes attroupés. Deux personnes ont été victimes de malaises, l’une a dû être hospitalisée. La tension, qui était montée d’un cran suite au premier incident, s’est accrue ensuite, mais les manifestants se sont dispersés en fin d’après-midi sans casse à déplorer. Au cours des face à face de l’après-midi, deux jeunes ont été appréhendés: un étudiant âgé de 20 ans pour avoir jeté une canette en direction des forces de l’ordre et un lycéen de 17 ans pour avoir proféré de nombreuses insultes vis-à-vis des fonctionnaires.

Ce matin, à 8h, les forces de l’ordre ont également été amenées à encadrer un cortège improvisé d’environ 500 lycéens qui ont arpenté les rues de Strasbourg. Une centaine d’étudiants anarchistes, se sont ensuite joints au mouvement.
Au cours du défilé, deux adolescents de 15 et 17 ans et demi ont été interpellés en flagrant délit. D’après la police, le premier est soupçonné d’avoir giflé une fonctionnaire de police qui assurait l’escorte. Le second a été arrêté pour avoir brisé la vitre d’une voiture garée rue Sainte-Madeleine à Strasbourg.
Sur le chemin, des poubelles ont été renversées par les manifestants. Certains jeunes ont été vus en train d’essayer de mettre le feu aux détritus, sans y parvenir.

Vers 15h, les étudiants ont rencontré des lycéens place Kléber et se retrouvent dans un face à face tendu avec les forces de l’ordre.

A 15h30, le groupe hétéroclite s’est dirigé vers la gare puis et revenu par la rue du 22 novembre. Les policiers ont procédé à une arrestation. Vers 16h, les manifestants essayaient de se rendre à la place des Halles.

Vers 16h10, des heurts ont eu lieu au niveau de la place de l’Homme de Fer entre les manifestants et les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.La circulation du tram a été interrompue pour les lignes A et D entre Rotonde et Langstross Grand’rue, et pour les lignes B et C, entre République et Faubourg National.

A 17h, les étudiants se dirigeaient vers l’université, où devrait être prononcée la dispersion de la manifestation.

Dans un communiqué diffusé en fin d’après-midi, la CGT dénonce les conditions d’une interpellation, place de l’Homme de Fer, sans “raisons apparentes”. Le syndicat évoque une interpellation “très violente (gaz lacrymogène et placage au sol)” et parle de “provocation” de la part des forces de l’ordre.

Lors de leur AG ce matin, les étudiants ont voté la pour l’abandon de la réforme de la retraite, pour l’allocation autonomie des étudiants, contre la LRU (Loi de réforme de l’université) et exigent la casse du statut des grandes écoles et la banalisation des jours de grève.