Air France : grèves en fin de semaine

A partir du 4 novembre prochain, le ciel français sera perturbé par un ensemble de grèves qui prendront fin le 8 novembre à minuit. Premiers à entrer dans le mouvement, six syndicats d’Air France (CFDT, CFTC, CGT, FO, UNSA, UGICT) qui appellent à une nouvelle journée d’action jeudi 4 contre la réforme des retraites. Par ailleurs et dans la foulée les personnels navigants appellent à la grève de vendredi 0h à lundi inclus, pour protester contre le projet de loi qui incorpore aux salaires les avantages aux salariés et les considère comme une rémunération.

Jeudi, l’intersyndicale appelle à cesser le travail pour 1h à 24h, pour protester contre “Cette réforme (qui) résonne comme une double peine à nos yeux. Nous devrions travailler 2 ans de plus et dans le même temps la pénibilité de nos métiers n’est toujours pas reconnue”.

Pour le mouvement de vendredi à lundi, il s’agit de s’opposer à une loi adoptée par l’Assemblée nationale qui vise indirectement les billets “GP” dont bénéficient les salariés d’Air France. Le SNPL France Alpa, premier syndicat des pilotes de ligne français, «demande au gouvernement de déposer un amendement à ce texte pour le préciser. S’il s’agit de taxer des rémunérations déguisées, ça ne nous dérange pas, mais taper fort sur des avantages acquis liés à notre activité professionnelle, il n’en est pas question».

Les syndicats de PNC estiment qu’une telle mesure aurait de «graves conséquences financières et sociales pour les personnels sol et vol» et expliquent : «Beaucoup d’hôtesses et de stewards vivent en province et travaillent à Paris. C’est le cas de 30 à 40% des personnels d’Air France par exemple. Ils utilisent donc trois à quatre billets par mois à tarif réduit pour rentrer chez eux. S’ils doivent intégrer dans leurs revenus ces avantages cela diminuera fortement leur pouvoir d’achat», sans pouvoir chiffrer le montant de cet impact.

Si l’on peut estimer que le trafic sera, comme à l’habitude, réduit de 30 à 50 % le 4 novembre, il pourrait en revanche être bien plus perturbé dès le lendemain. Selon des sources internes à Air France, si le mouvement est suivi ce sont près de 40 à 50 % des vols qui pourraient être touchés.

http://www.deplacementspros.com/Air-France-greves-en-fin-de-semaine_a7310.html

De : Paris
mercredi 3 novembre 2010

Préavis de grève de la CGT à France Télévisions

Après l’agression d’un cadre contre un délégué CGT de France 3, la grève pour la réforme de la retraite se double de celle de la sauvegarde du droit syndical dans le groupe public.

Agressé par un cadre et actuellement en arrêt de travail, un délégué syndical CGT de France 3 Paris-Île-de-France (Vanves) se voit reprocher par sa direction, qui l’accuse sans preuve ni enquête contradictoire, d’être le responsable de l’agression. Malgré son état, la parole de plusieurs témoins de la scène et une plainte déposée au commissariat, la direction du pôle nord-ouest du groupe public a convoqué le délégué syndical en vue d’un entretien préalable à sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement.

Pour la CGT de France Télévisions, « cette agression est une nouvelle diversion pour tenter d’occulter la responsabilité du cadre ». D’où son appel aux salariés du groupe à cesser le travail le 4 novembre à 11 heures, heure de la convocation du délégué. Pour le délégué syndical central CGT de France Télévisions, Jean-François Téaldi, « il s’agit, avec ce rassemblement, d’obtenir l’annulation de l’entretien préalable à licenciement  ; la mise à pied à titre conservatoire du cadre responsable et des excuses publiques à la CGT diffamée à plusieurs reprises ».

Les faits remontent au 20 octobre en fin de matinée où, selon la CGT, le délégué syndical CGT de France 3 a été violemment agressé par le délégué régional de l’antenne de proximité alors qu’il se présentait, en compagnie d’autres salariés, devant le plateau. « Les uns pour travailler, et le délégué CGT pour vérifier que la direction respectait les modalités du droit de grève dans le cadre de l’exercice de son mandat. » Dans un premier temps, le délégué régional de l’antenne aurait fait barrage de son corps avant de décocher un violent coup de pied au tibia du syndicaliste.

Cette version des faits, que plusieurs témoins ont rapportée, ne semble pas plaire à la direction du pôle nord-ouest de France 3 puisque celle-ci, dès la fin d’après-midi du 20 octobre, a « avancé des allégations mensongères concernant le délégué syndical ». Par le biais d’un flash info à l’attention des salariés, la direction du pôle a affirmé que « le responsable syndical aurait tenté d’interdire le plateau aux salariés », de même qu’il aurait « agressé physiquement le cadre de direction de l’antenne et proféré des menaces ».

Des accusations que des salariés démentent et que la CGT, accusée « sans être nommée », dénonce. Selon elle, « la prise de position de la direction du pôle nord-ouest, unilatérale, publique et mensongère, jette un discrédit total sur son auteur qui jette de l’huile sur le feu au lieu d’apaiser le climat ».

«Un certain émoi règne sur la station » avec cette histoire, estime le délégué syndical central de la CGT de France Télévisions, Jean-François Téaldi. Et d’ajouter qu’une négociation devrait se tenir aujourd’hui à propos du préavis de grève. Le syndicaliste espère que la direction du groupe public saura prendre le bon bout.

http://www.humanite.fr/01_11_2010-pr%C3%A9avis-de-gr%C3%A8ve-de-la-cgt-%C3%A0-france-t%C3%A9l%C3%A9visions-456811