Algérie, 10 000 personnes ont manifesté pour le départ de Bouteflika !
30 JANVIER 2011 0 H 51 MIN ÉQUIPE ACTUALUTTE UN COMMENTAIRE
(Source : DNA-Algérie) A l’appel du bureau régional du parti du RCD (Rassemblement pour le Culture et la Démocratie), des milliers de citoyens ont pris part samedi 29 janvier à une marche pacifique à Béjaia, 250 km à l’est d’Alger, demandant un changement radical de régime en Algérie et l’instauration de la démocratie. A aucun moment, les forces de sécurité n’ont cherché à empêcher cette marche ou à l’entraver. Des slogans demandant le départ du président Bouteflika et un changement de régime ont été scandés par les manifestants. Ainsi, on pouvait entendre : « Harga, chômage, Bouteflika dégage ! ».
Très tôt le matin, des renforts de la police anti-émeute acheminés par fourgons avaient pris discrètement position en divers endroits stratégiques et retirés de la ville. Des barrages de police fixes avaient également été dressés en de nombreux points sur les grands axes menant vers le chef lieu de la wilaya comme la RN 26 et la RN 09.
C’est aux alentours de 10 H 30 que la procession s’est ébranlée à partir de l’esplanade de la Maison de la culture Taos Amrouche pour aboutir au siège de la wilaya de Bejaia. Tout le long de l’itinéraire, la foule n’a fait que grossir pour devenir de plus en plus imposante.
A souligner que l’association des victimes d’octobre 88 (AVO 88) ainsi que le collectif estudiantin pour la sauvegarde de la citoyenneté ont été partie prenante de cette marche dès son annonce. Un collectif de lycéens de Bejaia a également participé à la manifestation. Des slogans demandant le départ de Bouteflika et un changement de régime ont été scandés par les manifestants. Ainsi, on pouvait entendre : « Harga, chômage, Bouteflika dégage ! », c Djazaïr horra démocratia », « Y en a marre de ce pouvoir ! », ainsi que des chants patriotiques.
En voyant la grande foule s’étirer le long du boulevard, un observateur averti de la scène politique dira, qu’à l’évidence, le RCD avait réussi à mobiliser en dehors des milieux qui lui sont traditionnellement acquis.
Arrivés devant le siège de la wilaya, une prise de parole a été improvisée par les responsables du RCD qui ont d’abord tendu le micro aux associations de jeunes et d’étudiants qui pont participé à la marche pour faire entendre leur voix. Ce fut ensuite au tour du sénateur Mohamed Ikharbene, des députés Boubkeur Derguini, Lila Hadj Arab et Athmane Mazouz d’appeler à la mobilisation citoyenne pour un changement de régime.
Dans une allusion directe à l’interdiction des marches populaires par les pouvoirs publics sous prétexte d’insécurité, le député Boubkeur Derguini dira : « Voilà, nous venons de prouver que nous sommes capables d’organiser une marche pacifique sans casse et sans vandalisme, comme des citoyens responsables ». Puis, en référence aux révoltes populaires en Tunisie et en Egypte, le député dira également : « Nous autres algériens, nous sommes les premiers à avoir lutté pour la démocratie, ce serait une honte que l’on n’arrive pas à la faire triompher en faisant tomber ce régime ».
Avant que la foule ne se disperse dans le calme, des appels ont été lancés pour une grande mobilisation et une participation massive à la marche du 12 février à Alger. « La manifestation a rassemblé plus de 10.000 personnes », a assuré à l’AFP le président du RCD Saïd Sadi. Selon des sources policières locales, la marche a drainé quelque 5000 personnes.
Samedi 22 janvier la marche à laquelle avait appellé le RCD de Said Sadi avait été durement réprimée par les autorités algériennes.
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Des centaines de jordaniens appellent au renversement du gouvernement
30 JANVIER 2011
(Source : Le Nouvel Observateur) AMMAN (Reuters) – Plusieurs centaines de Jordaniens se sont rassemblés samedi devant les bureaux du gouvernement, à Amman, où ils ont réclamé la démission du Premier ministre Samir Rifaï et des mesures contre la corruption.
Archive Photo : Manifestation en Jordanie / Agence photo presse
« Notre gouvernement n’est qu’un ramassis de voleurs », ont scandé quelque 200 manifestants rassemblés sous les fenêtres du siège du gouvernement derrière une banderole disant « Non à la pauvreté et à la faim ».
« Nous sommes venus de loin, de régions rurales, jusqu’à Amman pour demander à Rifaï de partir », a dit l’un des organisateurs de la contestation, Mohammed Sounaïd.
« Nous appelons au renversement de ce gouvernement qui a massacré les pauvres. Il faut un gouvernement pour l’ensemble des Jordaniens, pas seulement pour les riches », a-t-il ajouté.
La Jordanie est aux prises avec l’une des pires récessions économiques de son histoire. Le gouvernement a annoncé une série de mesures pour faire baisser les prix des denrées de bases, créer des emplois et augmenter les salaires des fonctionnaires mais les manifestants les jugent insuffisantes.
Ils protestent également contre les privatisations de ces dix dernières années qui, disent-ils, n’ont enrichi qu’une petite élite jordanienne.
Le mouvement, qui semble s’inspirer de la contestation qui a eu raison du régime de Zine ben Ali en Tunisie et fait vaciller Hosni Moubarak en Egypte, est également porteur de revendications politiques.
Certains réclament une limitation des pouvoirs du roi Abdallah, qui nomme le gouvernement, approuve les lois et peut dissoudre le parlement. « Notre espoir est que les citoyens pourront choisir le gouvernement qui les représente », a dit l’activiste Ali Dalaïn, ancien député de la ville de Karak (sud).
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