Dans n’importe quel système étatique, la question du monopole des armes est cruciale.

En temps “normal” où l’affrontement des classes sociales est plus ou moins masqué, le monopole des armes appartient au pouvoir d’Etat.

Un des signes évidents que le pouvoir de l’Etat ne s’exerce plus comme d’habitude est l’existence de citoyens disposant eux-aussi d’ames, même aussi primitives que des bâtons.

Certes en Tunisie, comme en Egypte ce lundi comme on a pu le voir dans un reportage de France 3, les citoyens se contentent de pallier l’absence de la police haïe, dans les villes et les quartiers , contre les voleurs, les troubles divers dont la police s’occupe habituellement.

Mais, le seul fait que des citoyens organisés en comité de surveillance de quartiers contrôlent à la place de la police les véhicules circulant dans la zone, vérifient les papiers, signifie qu’un début de double pouvoir se met en place.

D’un côté, police et armée égyptiennes, (sauf ceux qui basculeront du côté du peuple) plus les gouvernements impérialistes amis de Moubarak, de l’autre cet embryon encore faible pas centralisé de forces populaires exerçant de fait un pouvoir d’État, comme une police du peuple au service du peuple.

L’enjeu des jours qui viennent sera de faire échouer une éventuelle intervention armée putschiste de l’armée égyptienne, déjà au gouvernement, mais ne réussissant pas à faire respecter le couvre-feu, aidéepar ses alliés étatsuniens.

Le fait que des troupes US venues du Connecticut le 24 janvier se déploient dans le Sinaï ne laisse pas d’inquiéter, comme si les USA avaient déjà prévu une intervention pour sauver leur Raïs.

TUNISIE ÉGYPTE DEMOCRATIE !

Rassemblement de solidarité avec la Révolution arabe

Strasbourg jeudi 3 février à 18h place Kléber

à l’appel de ATMF et UJFP

Signatures à suivre