DSK : histoire d’un complot, du « traumatisme » de la France à celui de la victime
Par Nolwenn Weiler (17 mai 2011)
Quel que soit son dénouement, l’affaire DSK et les réactions qu’elle suscite sont l’occasion de rappeler quelques faits sur les violences sexuelles. En France, 5.000 viols sont perpétrés chaque année sur le lieu de travail, le plus souvent par un supérieur hiérarchique considérant le pouvoir qu’il détient comme une arme contraignante.
Ainsi donc, DSK aime les femmes. À sa façon. Le pauvre homme. Présumé innocent, et c’est tant mieux, il a bénéficié d’un soutien quasi-inconditionnel de la classe politique française. Visiblement « traumatisée » par l’image de l’homme sortant du commissariat menotté, avec une barbe de 24 heures. Et décidément incrédule. « Il ne peut pas avoir fait une chose pareille », « je le connais depuis des années, il est incapable de tels actes », « franchement, ce n’est pas son style »… DSK n’a pas la gueule de l’emploi. Il est trop riche, trop célèbre, trop comme il faut. Il est forcément victime d’un complot. Que n’entendons-nous pas sur la victime présumée, suspectée d’affabuler, voire de participer à un coup monté, et sur son agresseur présumé, présenté comme incapable de commettre un tel acte ?
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