lu dans Le Figaro

Le bilinguisme freinerait Alzheimer

AFP
09/11/2010 | Mise à jour : 21:31 Réactions (15)

Le bilinguisme pratiqué quotidiennement retarde de plusieurs années l’apparition de symptômes de la maladie d’Alzheimer chez les personnes âgées, selon une étude publiée aujourd’hui par un groupe de chercheurs canadiens.

Ce délai de grâce peut aller jusqu’à cinq ans, un résultat qu’aucun médicament existant ne permet actuellement, selon cette étude réalisée par l’institut Rotman du centre de recherches gériatriques Baycrest de Toronto et publiée dans la revue Neurology.

Ses auteurs ont examiné les dossiers médicaux de plus de 200 patients chez qui la maladie d’Alzheimer avait été diagnostiquée et ont constaté que ceux qui avaient parlé souvent deux ou plus de deux langues pendant plusieurs années bénéficiaient d’un délai allant jusqu’à cinq ans dans l’apparition de symptômes de perte de fonctions mentales. L’équipe de chercheurs comprend notamment un spécialiste connu de la cognition, le Dr Fergus Craik, de l’institut Rotman, un expert en bilinguisme, le Dr Ellen Bialystok, de l’université York, et un spécialiste de la maladie d’Alzheimer, le Dr Morris Freedman.

“Nous ne disons pas que le bilinguisme peut prévenir la maladie d’Alzheimer ou d’autres désordres cérébraux, mais il peut contribuer à créer des réserves cognitives dans le cerveau qui semblent retarder l’apparition de symptômes d’Alzheimer pendant un bon bout de temps”, a déclaré le Dr Craik, cité dans un communiqué de Baycrest. Ces symptômes sont la perte de mémoire, la confusion et les difficultés pour résoudre des problèmes et prévoir les événements à venir.

Les découvertes de l’équipe du Dr Craik s’ajoutent à d’autres recherches scientifiques selon lesquelles des facteurs tels que l’exercice physique et une alimentation saine peuvent aider le cerveau face au déclin de ses capacités cognitives.

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