Nous nous réunirons le jeudi 1er décembre 2011 à 17H30 devant l’Institut d’Anatomie Normale à l’Hôpital civil avec nos bougies.

En mémoire de la découverte, le 1 er décembre 1944, par le Commandant Raphel, du Service Cinématographique de l’Armée, des restes des 86 victimes juives (17 sujets entiers et 166 segments de corps) des expérimentations sur l’homme de la chambre à gaz du Struthof en août 43.

Nous inviterons les représentants des communautés victimes des génocides du 20ème siècle (arménienne, rwandaise, bosniaque, cambodgienne, tsigane, juive) ainsi que les groupes stigmatisés par les Nazis : malades mentaux, Témoins de Jéhovah, homosexuels, sourds et malentendants.

Nous nommerons les 4 Sintis (tsiganes d’origine allemande) victimes des essais sur le phosgène réalisés par le Professeur Otto BICKENBACH entre juin à août 1944 dans la chambre à gaz du Struthof.

Il s’agit de :

Zirko REBSTOCK, né le 28/05/1907 et mort le 16/06/1944 (37 ans)

Andréas HODOSY, né le 12/02/11 et mort le 16/06/44 (33 ans)

Adalbert ECKSTEIN, né le 02/02/24 et mort le 18/06/44 (20 ans)

Josef REINHARDT, né le 27/08/13 et mort le 09/08/44 (30 ans).

La thèse de médecine récente (Décembre 2010) du Dr Raphaël TOLEDANO nous donne pour la première fois le nom des 189 Roms sélectionnés à Auschwitz et Birkenau pour servir de sujets d’expérience dans les expérimentations sur le typhus qui eurent lieu au Block 5 du Camp du Struthof, sous la direction du professeur Eugen HAAGEN. Au moins, 36 d’entre eux décédèrent (du fait du transport, de l’internement, de maladies ou des expériences dans la chambre à gaz). Parmi eux on retrouve notamment:

Ferdinand SARKÖSI, né le 24/02/1904 et mort le 12/11/1943 (au cours du transport Auschwitz-Natzweiler) – Franz SARKÖSI, né le 30/07/1892 et mort le 23/11/1943.

La plaque à la mémoire des victimes juives pour laquelle nous nous sommes battus depuis 1992 a été apposée le 11 décembre 2005.

Le Quai Menachem TAFFEL a été inauguré officiellement le 12 mai 2011 par le Maire de Strasbourg.

Il restera à rappeler, au Struthof, le calvaire des victimes Roms des expérimentations nazies sur l’ Homme.

Notre travail pédagogique se poursuit pour essayer de favoriser l’enseignement du contenu et de l’essence du procès de Nuremberg, dans les facultés de sciences et de médecine.

Il passe aussi par le rappel de l’adhésion à Vichy du professeur René Leriche.

Le 1er décembre 2011 , plus que jamais, nous associerons dans notre souvenir et notre devoir de connaissance ,les victimes juives et roms des bourreaux nazis.

 

N’oubliez pas vos bougies et allumettes ou briquet pour les allumer

Le Cercle Menahem Taffel

Vous confie le Vendredi 2 Décembre à 20 h à une conférence-débat
«   Migrations et cultures de l’entre deux/Regards croisés »

 

La conférence se tiendra dans les locaux de la Maison des Associations
1 A Place Orphelins  67000 Strasbourg

 

Avec Laurent MULLER, Maître de conférences en Sociologie (Université de Strasbourg), Stéphane de TAPIA, directeur de recherches au CNRS et Chargé de cours au Département d’Etudes Turques (Université de Strasbourg), Bertrand PIRET, Psychiatre, psychanalyste, président de l’association Parole sans frontière.

et Georges Yoram FEDERMANN, Président du Cercle TAFFEL.

 

Laurent MULLER et Stéphane de TAPIA ont dirigé la rédaction d’un ouvrage intitulé «Migrations et cultures de l’entre deux». Celui-ci souhaite apporter une réponse collective aux questions suivantes : Que se passe-t-il lorsqu’un individu ayant élaboré sa personnalité dans un pays et une culture donnés, est amené à quitter ceux-ci pour aller vivre au sein d’un pays associé à une autre culture ? Ou, pour le dire encore autrement, qu’arrive-t-il à des personnes de la première comme de la seconde génération issues de l’immigration et qui se trouvent soudain, ou demeurent depuis de longues années, entre ici et là-bas, entre sphère privée et sphère publique, entre deux langues et deux cultures ?

 

Cet ouvrage s’intéresse aux phénomènes de transition : transitions sociales, culturelles, politiques au sens grec du terme (polis), acculturation ou – pour reprendre une célèbre mais souvent controversée trilogie française – insertion, intégration, assimilation. Une transition, lente ou rapide, menant à un nouvel «état physico-chimique», qui fait d’un étrange étranger un citoyen à part entière, accepté, reconnu dans son nouvel état(…).

 

Nous nous interrogerons, avec le Dr PIRET, sur les moyens d’essayer de reconnaître, aux plans clinique et sociologique, notamment, en quoi la culture d’accueil peut être amenée à se réformer et se transformer, ou à se figer, au contact des migrants.

La pratique de la psychiatrie transculturelle modifie-t-elle le regard du médecin ou du psychologue sur sa propre pratique ?

 

Ces questions sont d’une brûlante actualité au moment où un ancien ministre de la République peut qualifier Mr Jean-Vincent PLACE de «  Coréen national ».