Léon Strauss et Françoise Olivier-Utard

 

Liselotte Hamm et Jean-Marie Hummel La Manivelle

http://youtu.be/Mo4HpGpXVtA

Samedi 3 décembre , à la médiathèque André Malraux, une salle comble et attentive de militants du mouvement ouvrier alsacien, a suivi la présentation du volume 7 du Maitron, le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, qui en est à la période 1940-1968 et à la moitié de l’alphabet.

le public

Après l’intervention de Claude Pennetier, maitre d’œuvre du dictionnaire,deux exposés conséquents ont été consacrés au courant socialiste, avec Léon Strauss, et au courant communiste avec Françoise Olivier-Utard, la présidente de l’association Almémos, Alsace, mémoire du mouvement social.

Almémos: 18, rue de l’Observatoire, 67000 Strasbourg

Claude Pennetier et Alfred Wahl

Ont aussi participé, fortement et avec le talent habituel qu’on leur connait,Liselotte Hamm et Jean-Marie Hummel par la lecture de biographies de militants et de militantes, et l’interprétation de chansons en français (dont plusieurs de Jacques Prévert) ou en allemand.

Maitron Almemos 1

Maitron Almemos 3

Maitron Almemos 4 Léon Strauss

Maitron Almemos 5 F O Utard

Maitron Almemos 6

Maitron Almemos 7

Maitron Almemos 8

Maitron Almemos 9

Maitron Almemos 10

DNA

Edition Dictionnaire Maitron L’encyclopédie du mouvement ouvrier

Quel est le plus grand dictionnaire biographique au monde ? C’est le Maitron, dédié au mouvement ouvrier dont le tome VII de la nouvelle série a été présenté hier en musique à la médiathèque Malraux de Strasbourg.

Double événement exceptionnel pour ce dictionnaire dont la première série, portée par l’historien et pionnier de l’histoire ouvrière Jean Maitron, avait réuni en 44 volumes les noms des grands syndicalistes et politiques du XIX e et du XX e siècle, jusqu’en 1939.

Pour cette nouvelle série lancée en 2006 pour la période allant de 1940-1968, « c’est la première présentation en région » explique Claude Pennetier, du CNRS, qui dirige plusieurs équipes d’historiens.

« Nous sommes venus à Strasbourg parce que l’équipe d’ici a fait un travail formidable. Et aussi parce qu’il y a un grand nombre d’Alsaciens figurant dans ce volume », exactement 18 sur 225 biographies et une centaine sur 2 700 sur le cédérom.

Car les lecteurs de ce tome VII seront aussi les premiers à pouvoir accéder à la version électronique grâce à un cédérom et aussi au site internet « maitron-en-ligne », riche de plus de 130 000 notices biographiques. Une telle avancée méritait bien les beaux couplets révolutionnaires de Jean-Marie Hummel et Liselotte Hamm, en chansons et en musique, au piano et à l’accordéon. Présentant séparément ou à deux des parcours de vie figurant dans les tomes déjà parus de ce dictionnaire qui en aura 12, les artistes ont valorisé l’engagement de personnalités. Connues comme celles de Jean Kaspar, mineur de fond devenu secrétaire général de la CFDT ou Léonard Keim, un communiste interné au camp de Schirmeck et torturé par la Gestapo dont le fils, incorporé de force à 17 ans dans les Waffen SS et fusillé en 1945 après une évasion, eut le courage, contre l’avis du PCF, de participer en tant qu’ élu de Strasbourg en 1953, suite au procès de Bordeaux, à la cérémonie devant le monument aux morts.

Des vies palpitantes

Jean-Marie et Liselotte firent aussi connaître des vies palpitantes, celles de Jean, Strasbourgeois volontaire pour la guerre d’Espagne, de Berthe vendeuse de la « Coopé » devenue brillante syndicaliste CGT ou encore de Rosalie Haffner, de Wittenheim : membre du PCF, elle présenta en 1956 une pétition de 6 000 signatures de femmes contre la guerre d’Algérie à la préfecture de Colmar. Condamnée pour outrage à agent, sa lourde amende fut collectée grâce à l’UFF et les cités minières. Jeannette Laot, 86 ans, prit la parole, elle qui figure dans le Maitron comme syndicaliste et militante féministe. Françoise Olivier-Utard, présidente de l’association Almémos (Alsace, mémoire du mouvement social) releva que le public était venu nombreux dans la salle de conférence de la médiathèque Malraux « un endroit symbolique pour le mouvement ouvrier puisqu’il s’agit d’anciens entrepôts ».

par M. B-G, publié le 04/12/2011 à 05:00