Vous trouverez ci-joint le communiqué de presse de l’Observatoire Citoyen de la Rétention 77, suite à la conférence de presse de Marine Le Pen devant le Centre de Rétention Administrative du Mesnil-Amelot (77) le 22 février 2012 .
“L’Observatoire Citoyen de la Rétention 77, composé de membres du Réseau Education Sans Frontières, de la Ligue des Droits de l’Homme, de l’association Turbulences et des Cercles de silence, tient à réagir aux propos de Marine Le Pen du 22 février 2012.
Pourquoi a-t-elle tenu à s’exprimer devant le Centre de Rétention Administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, cette véritable prison pour étrangers? Elle a choisi ce lieu parce que pour elle, la répression et la stigmatisation des étrangers sont la base de sa politique. Une recette classique: Comme Sarkozy et Guéant, Marine Le Pen a besoin de bouc-émissaires. Heureusement, de nombreux citoyens s’ opposent à cette vision du monde et veillent à faire respecter les droits élémentaires des personnes vivant sur notre territoire.
Marine Le Pen a choisi ce lieu pour exprimer sa haine de l’étranger et ses contre-vérités en matière d’immigration, recettes principales du Front National. Les propos de Marine Le Pen, effets d’annonce, politiciens et démagogiques, nient la réalité historique de la nécessité et de l’apport positif de l’immigration. Chômage, insécurité les immigrés ne sont pas responsables de tous les maux. La quasi totalité des personnes enfermées, parfois avec leurs enfants, dans les centres de rétention ne sont aucunement des délinquants. Ils vivent ici, certains depuis longtemps, ils travaillent ici, leurs enfants se forment dans nos écoles et comme depuis des décennies viendront renforcer la richesse et la diversité de notre pays. Pour vivre ensemble, ils ont besoin de nous et nous avons besoin d’eux, en toute liberté, égalité et fraternité.”
LE MESNIL-AMELOT, 22 fév 2012 (AFP) – La candidate FN à la présidentielle,
Marine Le Pen, a présenté mercredi au Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) son
projet pour lutter contre l’immigration “massive et incontrôlée”, voyant dans
ce chapitre “une des plus grandes trahisons de Nicolas Sarkozy”.
“Une des plus grandes trahisons de Nicolas Sarkozy est dans le domaine de
l’immigration clandestine et de l’immigration légale”, a déclaré Marine Le Pen
lors d’une conférence de presse organisée devant les grilles du centre de
rétention du Mesnil-Amelot.
“Les chiffres officiels le montrent clairement, la France et les Français
ont continué pendant cinq ans et continuent de subir une immigration massive
et incontrôlée”, a-t-elle déclaré, assurant qu’en “2010, il y a eu 70% de
titres de séjours supplémentaires délivrés par rapport à 2000 lorsque Lionel
Jospin était Premier ministre”.
La candidate à l’élection présidentielle a ensuite présenté ses mesures
pour lutter contre l’immigration clandestine.
Elle entend ainsi “supprimer dans le droit français la possibilité de
régulariser les clandestins. Toute personne qui entrerait illégalement en
France ou se maintiendrait illégalement en France aurait la certitude de ne
jamais être régularisée”.
Mme Le Pen supprimera également l’Aide médicale d’Etat.
La candidate du Front national propose une “limitation drastique du nombre
de visas accordés” pour des raisons touristiques ou pour raison familiale aux
ressortissants de pays “à risque fort d’immigration”, à savoir “l’Algérie, la
Tunisie, le Maroc mais il y en a d’autres comme le Mali”.
Ces visas seraient en outre “soumis à une consignation, un dépôt de garanti
remboursé au moment du départ”. Pour cela, elle veut “se dégager des
directives européennes qui obligent à motiver les refus de visa, acte de
souveraineté”.
Mme Le Pen souhaite “réduire l’asile en accordant beaucoup moins souvent le
statut de réfugié”, l’objectif est une “division du nombre par cinq en cinq
ans”.
Enfin, elle prévoit le “vote d’un délit d’incitation à l’immigration
illégale qui pourra d’ailleurs toucher toutes les associations qui aujourd’hui
avec l’argent public, incitent, soutiennent, organisent ces délits”, sans les
citer.
Concernant l’immigration légale, la candidate a répété qu’elle souhaité
“diminuer le chiffre de 200.000 immigrés à 10.000”.
“C’est une politique dissuasive d’immigration, c’est à dire arrêter de
faire de la France le pays le plus attractif en matière d’immigration, ce dont
s’était félicité Eric Besson lorsqu’il était à la tête du ministère”, a conclu
la candidate.