lu dans le Monde

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Pour la première fois, un essai de vaccination contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) a permis d’obtenir une protection partielle : le risque d’infection est diminué de 31 % chez les personnes vaccinées par rapport à celles ayant reçu un placebo, ont annoncé, jeudi 24 septembre, ses organisateurs. ” C’est un pas important, salue le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS). Il reste cependant modeste et insuffisant. Nous n’avons pas encore un vaccin contre le sida. “

Incluant plus de 16 000 volontaires thaïlandais séronégatifs, l’essai combinait deux vaccins différents élaborés il y a une dizaine d’années. Le premier vaccin injecté était l’Alvac, fabriqué par Sanofi Pasteur, et le second Aidsvax B/E de VaxGen, qui en a cédé le brevet à l’ONG Global Solutions for Infectious Diseases, dirigée par le chercheur Don Francis, un vétéran de la lutte contre le sida.

On se réjouirait des avancées vers un vaccin contre le SIDA, si on ne lisait le détail des essais effectués, comme par hasard, sur des Thaïlandais dont il est dit qu’ils sont volontaires.

Si on comprend bien, une fois certains vaccinés, et d’autres traités par un placebo, les uns et les autres ont eu des rapports sexuels qu’on suppose non protégés.

On se demande, tout en sachant bien qu’il faut à un moment ou un autre passer à des essais sur des humains, ce qu’il en est des principes éthiques ici?