Strasbourg, capitale de Noël et des demandeurs d’asile trimballés d’hôtel en hôtel.
Ce matin RESF 67 a accompagné une famille prise en charge par le 115 qui devait changer d’hôtel après un mois, dans le même.
La famille, russo-tchétchène, est composée d’une maman enceinte, de deux bébés de un et deux ans, deux adolecentes de 14 et 15 ans scolarisées à Strasbourg.
Trois personnes solidaires se tenaient prêtes pour le transport. Elles n’ont été prévenues par le 115 qu’ à 11h du nouvel hôtel affecté à la famille, certes plus confortable que les précédents, mais d’où elles doivent s’en aller dans quatre jours, expulsées!
Elles ont aidé à transporter les bagages, les poussettes,les livres, les cahiers, les aliments, dans deux véhicules et emmené la famille ainsi trimballée.
On a du mal à comprendre pourquoi ces personnes, en Alsace depuis deux ans, n’ont pas obtenu le droit d’asile. Que faut-il de plus pour être accueilli que de venir de Tchétchénie et d’avoir une situation sociale difficile?
Et pourtant cette famille est expulsable!
On ne comprend pas non plus le sens des changements successifs d’hôtel. Ainsi, selon l’une des adolescentes, la famille a été à Saverne, puis à Strasbourg, passant de l’hôtel E. à l’hôtel W. (un hôtel de passe) puis à la Meinau, et maintenant dans un hôtel plus confortable au centre-ville, (58 € la chambre familiale) mais toutes dans une seule chambre.
Si on multiplie par 30, cela coûte 1740 € par mois! De quoi louer un appartement très confortable ou deux très corrects!
La sympathique réceptionniste de l’hôtel connait bien cette situation car le Préfet lui envoie de nombreux étrangers. Nous avons souhaité que les deux jeunes filles scolarisées puissent trouver un endroit calme pour faire leur devoirs, ce qui sera fait. Mais ce matin, elles ont raté la classe à cause du déménagement. La famille est nourrie par la Croix rouge et d’autres associations, dont RESF qui ne dispose pas de gros budgets.
Et pendant ce temps, les lumières brillent pour les touristes à Strasbourg, et le bouffon Besson ne trouve rien de plus urgent que de discutailler sur l’identité française pour mieux répandre la xénophobie d’État…
Au moment où une majorité de Suisses votent contre les minarets– dans les années 40, déjà, “la barque était pleine“, paraît-il, et ils renvoyaient les Juifs chez Hitler)-, le sinistre Besson-sans-les-Lumières fait le sale boulot de Le Pen, en fFrance et de Cordonnier, le successeur de Spieler en Alsace.
C’est le moment de relire “Matin brun” et, surtout, de se mobiliser contre la xénophobie d’État.
Ce soir à 18h Cercle de Silence place Kléber à Strasbourg.
Et le 15 décembre, au même endroit, le 3e Carré de Bruit.
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