“On n’est jamais mieux (des) servi-e que par soi-même.”.
Le Fouquet’s de François Hollande
Il n’y a pas de “première dame”. C’est, comme ils disent, un “élément de langage” médiatico-politique. “First lady“, ils auraient mieux fait de laisser ça aux présidents étatsuniens et à la presse pipeule.
La présidence “normale” en a pris un sacré coup. Comme une malédiction sarkozyste avec effet retard. On avait eu Cécilia, puis Carla, comme dit la presse pipeule selon une mode qui sévit à la radio et à la télé où les intervenants du public sont aussi appelés ridiculement par leur prénom. Et maintenant Valérie Trierweiller. La compagne du “président normal“. Il aurait probablement souhaité le rester le plus longtemps possible, au moins jusqu’aux législatives du 17 juin. Macache. L’Elysée en reste coi, tout affairé à rechercher une réaction officielle. Dur, dur!
Ici même on avait dit du bien de Mme Trierweiler, après l’avoir entendue sur France Inter, affirmer son indépendance, en femme d’aujourd’hui qui ne veut être un poids économique ni pour la République, ni pour François Hollande. Une féministe parmi d’autres. Elle souhaitait poursuivre son métier de journaliste, à l’exception du champ politique, désormais interdit. Mais elle reste une citoyenne. Elle a le droit comme tout un(e) chacun(e) de touiter (gazouiller). Avec le risque de confusion privé-public.
Mais patatras, moins de 140 mots font vaciller le petit monde médiatico-politique et plus sans affinité. Son soutien au candidat socialiste sauvage contre Ségolène Royal, ne peut pas ne pas passer, d’abord comme un détonnant mélange privé-politique, mais aussi, inévitablement, comme une brutale intervention qui pourrait être dictée par un sentiment humain, trop humain, la jalousie.
Le pire ici est dans la confusion entre vie privée et vie politique. Le président normal va avoir du mal à le demeurer à partir de maintenant alors qu’il n’est pas responsable de cette sortie de route.
Et comment sortir du piège, lui qui, au vu des frasques conjugales de l’ex-président, s’était juré, devant témoins, les citoyens, de rétablir la salutaire frontière entre le dedans familial et le dehors politique et public.
Ils doivent carburer fort les conseillers! Toute cette affaire qui enflamme la campagne (électorale), cadeau à l’UMPFN, apparaît comme une sorte d’énorme acte manqué. Incontrôlable, mais qui en dit long sur les inconscients des uns et des autres, et même l’inconscient collectif public.
Et pendant cette ridicule mini crise conjugalo-politique, “le changement…” se fait attendre, à l’exception de mesurettes certes bonnes à prendre (et parfois, comme pour la nouvelle loi contre le harcèlement, c’est plus qu’une mesurette).
Et les travailleurs d’être affrontés par milliers aux licenciements, le chômage d’augmenter, les revenus autres que ceux du Capital, de stagner avant de baisser comme en Grèce, ou en Espagne,dans une nouvelle “rigueur” de “gauche”, les racismes de progresser.
Bref, la crise, comme ils disent, oubliant qu’une crise qui dure depuis 1983, ou 1974 même, n’est, si les mots ont un sens, qu’un instant fort mais non durable, alors que depuis ces années là, la loi invisible du marché est à l’œuvre, détruisant le Travail pour engraisser le Capital. Et semant parmi les populations ainsi détournées de la nécessaire lutte anticapitaliste, les haines horizontales, la guerre de tous contre tous, et de chacun(e) contre chacun(e).
C’est ce que le pitre Dieudonné est venu favoriser, hier au Zénith Strasbourg-Europe (situé de fait sur le ban d’Eckbolsheim).
Comme vient de le dire quelqu’un à la radio encore publique, toujours présidée par Val (le changement c’est...), 2012 a des airs de 1932.
Mais si ces années trente ont débouché, sans aucune fatalité, sur la catastrophe mondiale qu’on sait, par l’intérêt, la lâcheté et l’aveuglement capitalistes, l’enchaînement mécanique déjà perceptible devant nous est maîtrisable, à la condition que les forces progressistes s’unissent et défassent l’horloge monstrueuse qui égrène le temps à venir comme un futur inexorable.
Si le choix doit être entre “Aube dorée” (sic) nazie et Syrisa, alors regroupons nous pour foutre sur la gueule du Capital.
On est loin des déboires conjugaux mais près d’une solution à leur “crise“.
Nos lecteurs-trices réagissent
Toute cette histoire est ridicule. Que Valérie Trierweiler exprime son opinion sur l’une des stupidités PS, un conflit banal entre les chefs et les notables locaux, c’est son droit. Et ce sont les politiques et la presse qui en font une affaire d’Etat.
Haro sur Valérie Trierweiler, cela donne l’illusion de parler politique. Et c’est plus amusant que les problèmes auxquels ce gouvernement doit se confronter.R.Bk.