Un article publié dans le numéro de juin 2012 de la revue les Réseaux des Parvis.
. En marge des puissants lobbies liés aux intérêts pétroliers et militaro-industriels des États-Unis, d’autres groupes de pression socio-économiques et idéologiques exercent une influence déterminante sur les stratégies au Moyen-Orient. Parmi ces derniers, le sionisme chrétien assure à l’État hébreu un soutien quasi inconditionnel et des plus efficaces, et ce au nom d’une théologie à fortes implications politiques relevant du néoconservatisme. Évangélique de type pentecôtiste ou charismatique, souvent fondamentaliste, ce mouvement revêt des formes si variées et si fluctuantes qu’il existe, à en croire la spécialiste Célia Belin, « presque autant de sionismes chrétiens qu’il y a de chrétiens sionistes » – ce qui rend malaisé d’en rendre compte1.