Malgré le quasi boycott des médias régionaux – ainsi les DNA se sont contentées comme souvent, d’annoncer par une brève perdue dans une colonne du journal, sa venue, puis dans le carnet du jour, près de 120 personnes étaient présentes à 19h30 dans la salle de Cap-Europe, lorsque l’ex-prisonnier d’Israël est entré dans la salle, accompagné par Jean-Claude Lefort, président de l’AFPS qui l’avait visité plusieurs fois dans sa cellule.
Imaginons un instant que le soldat franco-israélien Gilad Shalit, ait été invité par ses amis à une conférence publique. On est certain qu’on aurait eu autant de publicité médiatico-politique qu’il y a eu d’initiatives en Alsace pour le soutenir. Rappelons entre autres, une grande banderole suspendue sur un mur de la synagogue de la Paix, aux côtés d’Ingrid Bettancourt, une autre au-dessus de la porte d’entrée du Conseil régional, des interventions politiques nombreuses et diverses du plus haut niveau.
Et pourtant, le soldat avait été capturé en opération contre Gaza. C’était un prisonnier de guerre, pas un otage en dépit de ce que la presse et ses amis ont fait croire.
Alors que Salah Hamouri, de nationalité française seulement, comme l’a rappelé Lefort, du fait que les Palestiniens de Jérusalem, par une loi injuste d’Israël, ne peuvent avoir de passeport ni israélien ni palestinien, n’a eu ni le soutien du président de la République d’alors, ni les honneurs des médias.
Seule la solidarité de ses amis de France et d’ailleurs a essayé de rompre son isolement. Et c’est la raison pour laquelle après une tournée de 70 villes en mai-juin dernier, en ce début de septembre, avant la fête de l’Humanité, il a tenu à rendre visite à tous ses amis dans les villes pas encore visitées.
Rappelons aussi qu’il avait été condamné à 7 ans de prison, qu’il a accomplis entièrement, avec même du rab, pour une prétendue tentative d’assassinat d’un rabbin fasciste, acte qu’il n’avait ni envisagé ni commencé d’exécuter.
Comme à Mulhouse, au printemps dernier, Salah Hamouri a décrit avec une grande précision les traitements inhumains subis par les 4700 prisonniers palestiniens, dont de très jeunes enfants. Certains de ces prisonniers n’ont jamais été jugés. Ils sont retenus de 6 mois en 6 mois renouvelables sans limites par l’application d’une loi de 1939 , britannique d’origine, sur la rétention administrative.
Il a dénoncé le sort des malades, des familles qui ont le plus grand mal à visiter les leurs emprisonnés. Même les morts en prison sont maltraités, en n’étant pas restitués rapidement aux familles.
Salah a détaillé comment se préparent les grèves de la faim coordonnées des prisonniers malgré toutes les difficultés.
Et il a terminé en remerciant encore chaleureusement ses soutiens présents et avec la certitude que le juste combat du peuple palestinien, malgré toutes les difficultés, finira par l’emporter, comme l’avaient emportés avant les Vietnamiens ou les Algériens.
le 11 septembre, Salah a été reçu au parlement européen à l’invitation du groupe GUE/VN Gauche unie européenne/Verts nordiques
Voici un bref compte-rendu fait par
Patrick Alexanian
Collaborateur du groupe GUE au Parlement Européen
tel Bruxelles: 0032 (0)22846524
tel Paris: 0033 (0)145518248
tel Strasbourg: 0033(0)388173571 Email: patrick.alexanian@europarl.europa.eu
En cette période de reprise et avant de vous passer les informations sur les votes au Parlement je voulais vous dire que notre groupe GUE/NGL a reçu Salah Hamouri à l’initiative de la délégation française et de Jean Claude Lefort ancien député communiste et président de l’Association France-Palestine solidarité et coordinateur du comité national de soutien à Salah Hamouri.
Vous le voyez à la tribune de notre groupe au coté de Patrick Le Hyaric.
La participation était nombreuse y compris de député(e)s européen(e)s d’autres groupes que le notre. Salah nous a fait vivre les condition de détention des prisonniers palestiniens. Le liste est longue et l’assemblée diverse a été émue et étonnée d’apprendre des choses difficiles à croire. Deux ou trois choses parmi d’autres.
La peine va à son terme y compris malgré le décès du prisonnier son corps n’est retournée à sa famille qu’à la fin de la peine.
Lorsqu’on une femme accouche son bébé reste avec elle en captivité pour des périodes longues…
Enfin les droits de visites, ils sont tous réduits mais différents selon les régions. A Jérusalem un détenu a 45 mn par quinzaine pour voir sa famille. En Cisjordanie, il faut toujours une autorisation exceptionnelle délivré par l’armée pour avoir droit à la visite. Enfin, à Gaza, aucune visite n’a été permise depuis 2006… et cela pour tous les détenus, enfants, femmes et hommes….
Bref, le respect des conditions internationales n’est pas à l’ordre pour Israël…
Vous imaginez le soutien qui lui a été apporté par notre groupe qui a, il y a quelques mois, avait envoyé une délégation de parlementaire dans les prisons et qui ne cesse d’agir pour les 4700 prisonniers politiques palestiniens et palestiniennes.
Mais vous pourrez avoir l’occasion d’en savoir plus car Salah Hamouri restera un mois en France…Il sera aussi à la fête de l’Humanité…
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