Le panneau

disparu du fronton du camp d’Auschwitz, n’a toujours pas été retrouvé.

En attendant, ne pourrait-on le remplacer par un panneau:

“Travailler plus pour gagner plus”?


Une bonne nouvelle pour les

sans-papiers!

Pour être régularisés, adhérez à

l’UMP!

lu dans les DNA du 20 décembre 2009


Une vision de l’identité française

L’UMP (Union pour un mouvement populaire) a organisé jeudi à Bischheim un débat assez vivant (sic) sur l’identité nationale, en présence de Rachida Dati, députée européenne. Elle a plaidé en faveur d’une conception de l’identité française « ouverte et dynamique », dissociée (comme le ministère...) de la question de l’immigration.

Devant 250 personnes, pour la plupart adhérentes de l’UMP, Rachida Dati, députée européenne et ancienne Garde des Sceaux, a tenu des propos ouverts (!) sur le thème de l’identité nationale.
« L’identité française, c’est un débat qui va bien au-delà de l’intégration et de l’immigration… Sur les questions d’identité nationale, je ne suis pas frileuse. J’ai pas peur, je n’ai pas à m’excuser de quoi que ce soit », a d’abord expliqué Rachida Dati, dont le parcours « exemplaire » de femme issue de l’immigration a été salué par les députés André Schneider et Jean-Philippe Maurer, organisateurs du débat.
« La France n’est pas dans le rejet, (sic) mais parfois certains Français ont des peurs et les politiques doivent y répondre », a poursuivi Rachida Dati, explicitant le sens qu’elle donne aux débats sur l’identité suscités par l’UMP.

Immigration et identité française : deux thèmes à dissocier ?

Après les interventions des députés alsaciens et celle de Rachida Dati, un dialogue de plus d’une heure s’est engagé avec la salle. La plupart des questions liaient paradoxalement (sic) la question de l’identité française à celle de l’immigration. Sur la question de l’obtention de la nationalité française pour les jeunes issus de l’immigration, un des membres du public a demandé le rétablissement de « la manifestation de volonté supprimée en 1998 ». Soit le retour d’une démarche volontaire à accomplir avant la majorité, pour devenir français. Rachida Dati répondait « qu’elle était pour la manifestation de volonté. Ceux qui ne veulent pas devenir français doivent aller le dire ».
En réponse, à nouveau, à une question de la salle, la députée européenne considère que « la burka n’est pas négociable. Il faut être clairement opposé au voile intégral, qui n’est pas un symbole religieux, ni une pratique religieuse. (est-ce à la France laïque de se mêler d’interprétation religieuse?) Il ne faut pas stigmatiser l’islam et les musulmans. (ben voyons!) Il faut séparer les deux (la pratique religieuse et le port du voile intégral). C’est comme ça qu’on dérive, qu’on nourrit la haine », poursuivait Rachida Dati.
Un jeune militant UMP d’origine tunisienne, né en France puis parti vivre enfant en Tunisie avec son père, a expliqué qu’il était « sans-papiers » en France, après l’expiration de son visa étudiant. Il travaille en Alsace, a demandé la nationalité française, par amour du pays où il est né, mais ses démarches n’ont pas abouti.

« Il y a un parcours, une procédure pour devenir français. Ce n’est pas contre vous… »

Rachida Dati rappelle « qu’il y a des critères, les mêmes règles pour tous » en vue de s’établir en France et d’y obtenir la nationalité. « Il y a un parcours, une procédure pour devenir français. Ce n’est pas contre vous », répond l’élue du Parlement européen. « Nous sommes prêts à étudier la situation de ce jeune militant », rebondit André Scheider, député de la 3e circonscription bas-rhinoise. « On peut plaider certains dossiers auprès de la préfecture », ajoute-t-il. (un passe-droit pour les porteurs de carte UMP!)
Sur l’immigration, Rachida Dati souligne qu’il ne s’agit pas de faire de la France un pays « à immigration zéro », mais qu’il faut « maîtriser les flux ». (flux toi-même!)
En réponse à une autre question de la salle, la députée européenne a estimé que les débats autour de l’identité nationale ne servent pas « à chercher les voix du Front National », (elles servent à le renforcer!) en vue des élections régionales. « Vous croyez qu’on fait un tri ? Les gens qui votent Front National, je leur parle le même langage. Il n’y a pas de double langage. J’aime trop la France pour qu’elle nie ces préoccupations (autour de l’identité) », affirmait Rachida Dati. Ses propos mesurés font pendant à des propos plus musclés prononcés par d’autres voix (des noms!) au sein de l’UMP.

Pierre Séjournet

Édition du Dim 20 déc. 2009