Salle comble , avec des gens debout, ce jour, de midi à près de 14h, dans une salle du nouveau bâtiment de l’ARES, dans le quartier de l’Esplanade à Strasbourg, pour la conférence de presse de Pinar Selek, au lendemain de sa condamnation insensée à la prison à perpétuité à Istamboul. Quelqu’un a même fait la comparaison avec l’affaire Dreyfus.
Le célèbre journaliste allemand Günther Wallraff, connu pour ses métamorphoses afin d’enquêter sur des sujets sociaux brûlants, était à ses côtés.
De même que le député Philippe Bies, le conseiller municipal Éric Schultz, de retour avec d’autres du tribunal hier. Le responsable du SNEsup,et élu du Conseil de l’Unistra, Pascal Maillard, Irène Tabellion de La Lune, et beaucoup d’autres membres du comité de soutien, et d’associations solidaires étaient présents devant plusieurs journalistes et des caméras professionnelles et amateurs.
Le point a été fait sur le procès, lecture faite d’un communiqué des universitaires. Günther Wallraff a pris la parole en allemand, traduit par Christine Panzer. Puis, Pinar Selek, toute d’émotion et de combativité s’est exprimée. La presse a parlé un peu vite d’une demande d’asile politique, mais elle a réaffirmé qu’elle voulait rentrer chez elle, en Turquie, et qu’elle allait prendre le temps, avec ses ami(e)s et les responsables, de réfléchir.
En tout cas, elle est sous la protection de tous ses ami(e)s ici et au pays. Elle a remarqué avec plaisir que les jeunes générations en Turquie retournaient l’argument menaçant des autorités, et qu’ils allaient clamer “Nous sommes tous Pinar Selek“.
Le gouvernement français est saisi ainsi que les parlementaires et les institutions européennes. Il faut assurer sa sécurité ici en France. Valls peut enfin servir à quelque chose dans le sens de sa liberté… Il s’agit de développer encore plus une solidarité de tous les instants, comme l’a dit Maillard qui a appelé les universités à créer des comités de soutien.
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