Vincent de Mittal Liège feuille2chouphoto

Diaporama
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La Feuille de chou était avec les métallos de la fin de la matinée jusque vers 16H sur la place Adrien Zeller, entre Conseil régional et Théâtre du Maillon.

Interview au O’Brady avant le rassemblement
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Au milieu de l’après-midi, on comptait 22 cars sur le parking de la foire-exposition, mais plusieurs d’entre eux manquaient à l’appel. A 15h17, encore 3 cars arrivaient et débarquaient leurs passagers.

Edouard Martin
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Selon plusieurs témoignages concordants, les cars avaient été bloqués en amont de Strasbourg, escortés par la police jusqu’à une première aire où un contrôla avait lieu, puis vers une seconde où les sacs ont été fouillés et tous les passagers palpés individuellement, y compris les femmes, alors qu’il n’y avait pas de personnel féminin de la police pour le faire. L’ambiance était donnée, prélude de ce qui les attendait sur place à l’arrivée au compte-goutte.

Vincent FGBT Arcelor Liège
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Les gendarmes barraient trois des quatre rues du Wacken, les deux menant théoriquement vers le Parlement, allée du printemps et boulevard de Dresde, ainsi que le Pont en direction de la place de Bordeaux, et même un tram était mis en travers, la rue menant à l’autoroute étant aussi bloquée plus tard.

Jean-Jacques Liège
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C’est une véritable souricière qui était ainsi organisée par le Préfet et le sinistre Valls qui avaient fait disposé, dès 10 du matin, près de 30 cars de gendarmerie dans le secteur, plus des cars de CRS aux alentours proches. Le tram ne circulait plus vers la Robertsau, puis vers Hoenheim.

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Avant quatorze heure,une délégation de syndicalistes conduite par Édouard Martin était reçue au Parlement où ils devaient rencontrer les groupes de gauche et écologistes, puis le président Martin Schutz.

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Pendant ce temps et dès 14h25, les manifestants qui arrivaient de façon séparée du fait des contrôles sur l’autoroute (et qui avaient mis 6 heures pour ceux de Liège), étaient laissés sans aucunes directives ni dirigeants sur place. Pas un seul mégaphone non plus.

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Et, à l’exception d’une petite délégation du Front de gauche, composée presque entièrement de membres du Parti de gauche, aucune délégation d’aucun syndicat ni parti alsacien, ni PCF, ni NPA, pour accueillir les manifestants venus de loin.

Ainsi, peu à peu, avec les premiers frottements entre des manifestants et les cordons serrés de gendarmes, des incidents sporadiques commencèrent, avec force tirs de grenades lacrymogènes de deux types différents -voir le diaporama- et aussi usage du flashball qui fit au moins deux blessés qui ont dû être évacués par l’ambulance. Les fonctionnaires du Conseil régional avaient à la demande des amis d’un blessé, appelé le Samu et apporté une chaise.

http://www.rtbf.be/info/regions/detail_arcelormittal-un-ouvrier-a-perdu-l-oeil-droit-lors-des-heurts-a-strasbourg?id=7923239

Successivement tous les barrages de gendarmes ont fait usage de gaz, rendant parfois l’atmosphère irrespirable, et vers la fin, ceux postés au coin du Conseil régional, des CRS, se sont mis également à polluer l’air, forçant peu à peu les métallos à regagner leurs cars. Les gendarmes refusaient le passage des barrages même aux quelques Strasbourgeois solidaires.

Tout ceci faisait penser à une grosse provocation du pouvoir “socialiste”.

Un peu avant 16h, on vit sortir du Parlement la délégation, avec Edouard Martin et plusieurs députés, dont José Bové qui se dirigèrent vers le cordon de gendarmes à côté du Wacke’s Hiesel.

Le syndicaliste comme Bové expliquaient aux nombreux cameramen et reporters qu’ayant appris les incidents, ils avaient renoncé à rencontrer le président Schutz, pour venir sur place.

Timing pour le moins étrange comme s’il leur avait fallu 1h30, de 14h30 à 16h pour être informés de la répression…

A se demander si tout ça n’avait pas été manigancé pour que les métallos apparaissent à l’opinion comme des casseurs ce qui n’a pas manqué sur telle chaine continue. Quelques pierres ont certes été lancées sur la police, et vers la fin, la rage a brisé des abribus, mais malgré la réputation de Strasbourg, aucun des nombreux véhicules garés devant un restaurant n’a été abimé ni incendié.

Billet complété demain jeudi avec du son, des vidéos…