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Le résultat des élections partielles dans la deuxième circonscription de l’Oise est un choc politique majeur.

L’élimination de la candidate socialiste lors du premier tour, avec une perte de plus de la moitié de son électorat de 2012, traduisait déjà un phénomène extrêmement inquiétant. La baisse de la participation n’expliquant pas l’ampleur de l’effondrement.

Mais les résultats du second tour constituent un séisme politique. Dans cette circonscription la droite l’emporte sans récupérer, loin de là, son électorat du deuxième tour de 2012 subissant donc la baisse de participation.

A l’inverse, le Front national voit monter, non seulement son pourcentage, mais aussi son nombre de voix malgré l’effondrement de la participation, talonnant ainsi l’UMP.

C’est un fait politique grave, le Front National est perçu au moins dans cette circonscription comme une alternative politique à la droite et à la gauche par une frange de l’électorat qui n’était pas préalablement ancrée à l’extrême-droite.

Ce résultat électoral catastrophique est dû à un désenchantement profond dans l’électorat de gauche.

Le MRAP laisse au parti majoritaire et au gouvernement le soin d’en analyser les raisons avec lucidité, mais il est évident que le désarroi social explique ce désaveu.

Cependant, cette percée du FN est aussi due à l’abolition des frontières programmatiques entre le Front National et l’UMP. Jean François Mancel en fut d’ailleurs un précurseur puisqu’il déclarait en 1998 « Il faut saisir cette chance qui nous est offerte : le Front national qui a enlevé tout ce qui peut nous hérisser sur le plan des valeurs ». La frontière des valeurs étant abolie le FN n’avait plus, en 2013, qu’à effectuer ses emplettes électorales en dehors de sa base traditionnelle.

Le MRAP en appelle à la mobilisation contre la droite extrême et à une meilleure prise en compte des aspirations populaires par ceux qui nous gouvernent.

A défaut l’avenir serait sombre.

Paris, le 26 mars 2013.