Vidéo-culte d’un contrôle policier à Strasbourg lors des manifestations anti-Otan [58160 vues au 7 mai 2013]
Tous-tes filmé(e)s par la police
Nouveau gadget liberticide, après les caméras de vidéo-surveillance, ou vidéo-protection, par euphémisme, des caméras équipent à l’essai des policiers pour filmer les contrôles d’identité.
Le prétexte, garder trace au cas où ça déraperait. On voit que ces caméras, mais ce n’est pas dit par la DDSP, peuvent se retourner contre les policiers eux-mêmes, qui souvent parlent brutalement au citoyen. Qu’en pensent leurs syndicats?
On imagine, en combinant plusieurs questions sensibles, le contrôle dans la rue d’une femme musulmane en tchador…Le policier se contentera-t-il de filmer le grillage de coton? Exigera-t-il, comme au “bon vieux temps des colonies”, en Algérie, que la femme se dévoile? Arrachera-t-il l’objet du délit? Du travail en perspective pour le Collectif contre l’islamophobie! Et un joli et lucratif marché pour les entreprises privées sécuritaires!
Et que se passera-t-il si le filmé filme le filmeur? Légalement, il n’est pas interdit de filmer la police en action dans l’espace public, même si les keufs vous affirment le contraire avec aplomb. Comme celui qui pas content d’être la vedette d’une vidéo, juste avant le festival de Cannes pourtant, est venu contrôler l’identité d’un correspondant de la Feuille de chou, juste après la fin de la scène enregistrée…
Extrait de http://la-feuille-de-chou.fr/archives/48480
Si ses propos avaient été enregistrés, on aurait eu une preuve de plus que certains policiers (un sur trois, dans ce cas) parlent brutalement, sans raison au citoyen. Au fait, pourquoi filmer, alors que l’enregistrement sonore serait bien suffisant pour atteindre l’objectif proclamé par la direction de la police?
Copwatch
http://copwatch.fr.over-blog.com/
Que fait la police?
http://quefaitlapolice.samizdat.net/
DNA
“A la différence des espaces privés, l’intéressé ne peut pas (sic) s’opposer à la vidéo s’il se trouve sur la voie publique ou dans un lieu ouvert au public.”
Dernières Nouvelles d’Alsace
Strasbourg Six caméras-piéton en service au Neuhof et à la Meinau « Dans l’ensemble, ça calme les gens »
Après leurs collègues mulhousiens il y a trois semaines, les policiers strasbourgeois bénéficient à leur tour de caméras-piéton. Le dispositif, expérimenté jusqu’à la mi-septembre dans les zones de sécurité prioritaire (ZSP) du Neuhof et de la Meinau, doit permettre d’apaiser les contrôles.
Malgré ses petites dimensions, il est impossible de ne pas la remarquer. Dotée d’un objectif orientable avec prise de son, la minicaméra s’accroche à la veste du policier. « Le dispositif filme en continu mais il garde uniquement en mémoire les trente dernières secondes, détaille le commandant Philippe Friedrich, chef de l’unité de sécurisation (US) de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Bas-Rhin. À chaque nouvelle seconde enregistrée, une autre est écrasée. »
La procédure, testée au niveau national depuis la mi-mars pour une durée de six mois, a été définie strictement. L’agent équipé d’une caméra-piéton est toujours accompagné d’un chef de bord, lequel est seul habilité à décider de l’enregistrement d’un contrôle. Le policier doit alors indiquer à la personne qu’elle va être filmée. À la différence des espaces privés, l’intéressé ne peut pas s’opposer à la vidéo s’il se trouve sur la voie publique ou dans un lieu ouvert au public.
30 policiers formés au nouveau dispositif
« Le dispositif n’est pas fait pour filmer les gens mais pour connaître le contexte dans lequel l’intervention s’est déroulée, souligne le commissaire divisionnaire Stéphane Lacour, chef du service de sécurité de proximité de la DDSP. Les images pourront être utilisées ultérieurement dans le cadre de procédures judiciaires, notamment pour constater des infractions. » Étant précisé que les propos tenus par les policiers sont aussi stockés sur la carte mémoire de la caméra.
À Strasbourg, la trentaine de fonctionnaires de l’US, chargés essentiellement des quartiers du Neuhof et de la Meinau classés en ZSP, ont été formés au maniement des caméras-piéton. « Dans l’ensemble, ça calme les gens. Ils sont moins agressifs envers nous », note Cyril, un gardien de la paix qui a déjà pu patrouiller en mode vidéo.
Autour de la place de Hautefort, où les journalistes étaient conviés à une petite démonstration hier matin, les avis étaient plutôt enthousiastes sur ce nouvel appareil. « C’est pas mal qu’il y ait des caméras parce que parfois la police elle exagère », estime Djamel, 43 ans. Canette de bière à la main, son voisin maugrée quant à lui contre l’attitude de « certains policiers » qui « exagèrent » et « parlent mal aux jeunes ».
Comme le résume Jean-François Illy, directeur départemental, les mini-caméras demeurent avant tout « un outil de plus » offert aux policiers pour « prouver le comportement asocial d’un individu ». Un outil dont les policiers espèrent qu’il contribuera notamment à réduire sensiblement les outrages, rébellions et autres violences qu’ils ont trop souvent à déplorer.
par Antoine Bonin, publiée le 07/05/2013 à 05:00
[…] ne seront tirés qu’en septembre 2013. Mais déjà, certains s’inquiètent. Dans un billet, la Feuille de chou, publication en ligne militante, soulève la questions du contrôle au faciès. «Est-ce un gadget […]
eh bien, nous voilà renseignés, par un pro…
Arrêté du 27 juin 2008 relatifs à la police :
“Les services dont les missions exigent, pour des raisons de sécurité et en application de l’article 39 sexies de la loi du 29 juillet 1881 susvisée, le respect de l’anonymat des fonctionnaires de la police nationale qui y appartiennent sont les suivants :
1° L’unité de coordination de la lutte antiterroriste ;
2° Au titre de la direction centrale de la police judiciaire :
― la sous-direction antiterroriste ;
― le service interministériel d’assistance technique ;
― la brigade de recherche et d’intervention criminelle nationale et la brigade de recherches et d’investigations financières nationale ;
― les brigades de recherche et d’intervention ;
3° La direction centrale du renseignement intérieur ;
4° Au titre de la direction centrale de la sécurité publique, les groupes d’intervention de la police nationale ;
5° Au titre de la direction centrale de la police aux frontières, l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi des étrangers sans titre ;
6° L’unité de recherche, d’assistance, d’intervention et de dissuasion (RAID) ;
7° Au titre de la préfecture de police :
― les services de la direction du renseignement chargés de la prévention de la violence, du terrorisme et des dérives sectaires ;
― la section antiterroriste de la brigade criminelle de la direction de la police judiciaire ;
― la brigade de recherche et d’intervention ;
8° Le groupe de sécurité de la présidence de la République.”
Et l’arrêté du 15 septembre 2006 relatif au respect de l’anonymat de militaires et de personnels civils du ministère de la défense.
“Article 1
La liste des services ou unités dont les missions exigent, pour des raisons de sécurité et dans les conditions définies à l’article 39 sexies de la loi du 29 juillet 1881 susvisée, le respect de l’anonymat des militaires et des personnels civils qui y sont affectés, à l’exception des directeurs, des chefs de services ou d’unités, de leurs adjoints et des personnels militaires ou civils dont la nomination fait l’objet d’une publication au Journal officiel de la République française, s’établit comme suit :
-‐ la direction générale de la sécurité extérieure ;
-‐ la direction de la protection et de la sécurité de la défense ;
-‐ la direction du renseignement militaire ;
-‐ le bureau de la lutte antiterroriste de la sous-‐direction de la police judiciaire de la direction générale de la gendarmerie nationale ;
-‐ l’état-‐major du groupement de sécurité et d’intervention de la gendarmerie nationale ;
-‐ le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale ;
-‐ l’escadron parachutiste et d’intervention de la gendarmerie nationale ;
-‐ le détachement de gendarmerie du groupe de sécurité de la présidence de la République ;
-‐ l’état-‐major du commandement des opérations spéciales ;
-‐ l’état-‐major de la brigade des forces spéciales terre ;
-‐ le 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine ;
-‐ le 13e régiment de dragons parachutistes ;
-‐ le détachement de l’aviation légère de l’armée de terre pour les opérations spéciales ;
-‐ le groupe interarmées d’hélicoptères de Villacoublay ;
-‐ l’état-‐major du commandement de la force des fusiliers marins et commandos ;
-‐ le commando Hubert ;
-‐ le commando Jaubert ;
-‐ le commando Trepel ;
-‐ le commando de Penfentenyo ;
-‐ le commando de Monfort ;
-‐ la division opérations spéciales (DOS C 160) ;
-‐ le commando parachutiste de l’air n° 10 ;
-‐ l’escadrille spéciale hélicoptères ;
-‐ l’escadron de transport Poitou 3/61.”
les CRS, et les autres?
gendarmes, et BAC en civil, avec ou sans brassard orange?
Par rapport à la vidéo des contrôles filmés pendant les manifs anti-OTAN, en école de journalisme on nous apprend à leur répondre ça :
“On peut leur rappeler que d’après les arrêtés du 15 septembre 2006 et du 27 juin 2008, ainsi que de la saisine n°2005-29, les CRS peuvent être photographiés. Ainsi que cette recommandation de la Commission Nationale de Déontologie et de Sécurité (CNDS) : « il paraît opportun […] qu’il soit rappelé aux forces d’intervention, notamment aux CRS, qu’elles doivent considérer comme normale l’attention que des citoyens […] peuvent porter à leur mode d’action. Le fait d’être photographiés ou filmés durant leurs interventions ne peut constituer aucune gêne pour des policiers soucieux du respect des règles déontologiques. »”