Communiqué de presse
Egoutiers et personnels d’assainissement : nous avons été trahis !
Concernant la situation des agents des services des égouts, la CGT considére que la reconnaissance du régime de retraite de l’insalubrité doit se fonder sur l’ensemble des missions au sein des réseaux d’eaux résiduaires et non sur le seul temps passé en réseaux souterrains d’égouts. En effet, le milieu insalubre ne se limite pas aux seuls réseaux souterrains d’égouts, mais à l’ensemble des réseaux d’eaux résiduaires, qu’ils soient souterrains, confinés ou de surface. Ces réseaux débutent dès le collectage des eaux usées relâchées par les usagers, et se terminent à la fin de l’épuration de ces eaux usées et du traitement des déchets et de l’atmosphère.

En ce qui concerne plus particulièrement les égoutiers, une barrière de 800 heures annuelles, instaurée par la CNRACL, était exigée en réseaux souterrains d’égouts pour l’attribution du régime de l’insalubrité. Elle privait bon nombre d’égoutiers de leur droit au départ en retraite à 52 ans alors que des études ont révélé que ces salariés ont le plus fort taux de mortalité, le plus fort taux de morbidité, et la plus faible espérance de vie du monde du travail.

Les administrateurs de la caisse de retraite avaient voté la suppression des 800 heures. Mais les représentants des tutelles veulent instaurer une réglementation encore plus défavorable, ne prenant en compte que le temps effectivement passé dans les égouts. Avec ces nouvelles dispositions, pour avoir les 10 ans de bonification, les égoutiers seront obligés de travailler 40 ans, au lieu des 32 ans aujourd’hui.
La Fédération CGT des Services Publics s’insurge contre cette proposition de réglementation.
Nous revendiquons que soient revues les règles du décret de 1950 fixant l’insalubrité afin de combler les vides statutaires liés à ce décret.

Nous revendiquons que soit prise en compte la situation de tous les salariés qui sont en contact avec les eaux résiduaires afin que soit reconnu le caractère insalubre de leur travail et qu’ils puissent bénéficier d’ouverture des droits au départ en retraite également anticipés. Nous continuons de condamner la réforme de 2010 de l’ancien gouvernement et revendiquons la restauration du droit au départ en retraite à 60 ans pour tous et dès 50 ans pour les catégories insalubres.

C’est dans le cadre de ces revendications que les Egoutiers de Strasbourg sont aujourd’hui majoritairement en grève et présents ce 6 juin à la
manifestation nationale à Paris.

pour la CGT-CUS
Bertrand BLINDAUER

Et voilà pourquoi les rats (fascistes) sont sortis des égouts et tuent!