tardi350x400du9Communiqué

VALLS  ETRANGLE LES SANS-PAPIERS
Rafle historique à Barbés, dossiers bloqués arbitrairement en Préfecture,
violences policières contre les manifestants à la Bastille.

Aujourd’hui 8 juin 2013, le 9ème collectif de sans-papiers a manifesté pour la treizième fois place de la Bastille, pour protester contre la circulaire du 28 novembre 2012 fixant les conditions de régularisation des sans-papiers.

Depuis la première de ces manifestations à proximité du domicile du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, tous les dossiers présentés en Préfecture par le 9ème collectif sont systématiquement bloqués, vraisemblablement sur instruction du ministre exécutée par le Préfet de police Bernard Boucaut.

Des dossiers présentant toutes les conditions requises pour obtenir une
régularisation, y compris suivant les règles particulièrement restrictives
de la nouvelle circulaire, sont arbitrairement rejetés.
Pire encore, la semaine dernière, un sans-papiers du 9ème collectif s’est
vu signifier une Obligation à quitter le territoire alors même qu’il
réside en France depuis 23 ans.

Face à ces scandaleuses mesures punitives, lors de la manifestation
d’aujourd’hui, le 9ème collectif a demandé un rendez-vous au cabinet du
Préfet, afin de pouvoir s’en expliquer, la situation de blocage des
dossiers étant particulièrement intolérable.

La réponse de la préfecture aura été un refus catégorique. Après plus de
trois heures d’encerclement, empêchant  comme chaque semaine la
manifestation de se dérouler normalement bien qu’elle soit déclarée, la
police aura procédé à notre expulsion forcée avec la plus grande
brutalité. Matraquage, coups de pieds, étranglement, bras tordus, tabassage au sol, les violences physiques se sont multipliées contre les manifestants pacifiques qui ne faisaient que demander leurs droits.

Ces violences ont provoqué des réactions des passants, scandalisés par ce
spectacle de personnes manifestement inoffensives violentées par de très
nombreux CRS particulièrement agressifs. Ces citoyens qui se
solidarisaient ont été à leur tour repoussés brutalement, y compris les
femmes se faisant malmener.

Les brutalités policières, tout comme la violence administrative qui
consiste à empêcher arbitrairement toute régularisation, constituent une
persécution particulière contre des sans-papiers qui ne font que
revendiquer leurs droits légitimes.

Rappelons que jeudi dernier à Barbès, le lendemain de l’assassinat d’un
jeune militant antifasciste, la police du ministre socialiste Manuel Valls
a fait procéder à la plus grosse rafle de sans-papiers jamais vue aux
temps de la politique extrêmement violente mise en  œuvre sous  Nicolas
Sarkozy ces dernières années.

9ème collectif des sans-papiers
www.9emecollectif.net   // 9eme_collectif@no-log.org