La ministre “socialiste” des Affaires sociales est venue défendre à Strasbourg la politique des retraites du gouvernement.
Comme en plus d’elle, on a aussi eu la visite de Christiane Taubira, garde des sceaux et ministre de la justice, Strasbourg a été envahie par des gendarmes mobiles et une nuée de flics en civil dont l’un sur l’escalier de l’Aubette avait sur son t-shirt une croix de fer comme un nazillon.
Renseignement pris c’était un policier, qui d’ailleurs tenait à la main son brassard orange.
Mme Touraine a répété la vulgate de droite et de “gauche” réunies comme quoi, puisqu’on vivait plus longtemps, il fallait travailler plus d’années. Sans tenir compte ni des millions de chômeurs ni de la forte augmentation de la productivité du travail. Et de prôner la croissance, sans jamais dire de quoi ni comment les produits seront achetés et par qui quand le pouvoir d’achat baisse.
On promet bien du plaisir au socialos quand le plan Moreau tombera sur les citoyens et qu’ils auront du mal à expliquer les beautés de ce qu’ils condamnaient hier quand Sarkozy menait la même politique.
Mais nos écolos-socialistes sont des missionnaires du libéralisme chargés en France de faire passer la pilule de la Troïka, cette tyrannie qui nous dirige sans avoir été élue par personne.
Après la fille Touraine, c’était roboratif d’entendre le duo Guillebaud-Plenel sur la “moralisation de la vie politique”.
Voir : Edwy Plenel sauve le débat politique aux Journées de Strasbourg
La Salle Blanche était archi-comble; nos compères ont fait un tabac sur le thème de la lutte contre la corruption, les paradis fiscaux et pour une démocratie radicale avec des citoyens actifs, et “lanceurs d’alerte” et des commissions d’enquêtes indépendantes comme au Canada ou les pays nordiques.
Le débat “Médias et politique” réunit le sinistre Joffrin, avec Stéphane Fouks, un communicant de Havas Worldwide, qui donnait ses recettes pour passer à la télé, étrillant le pauvre Jospin, et quelques autres. En descendant les escaliers, il nous parla de Manuel…
On comprit de suite, et il confirma faire la com. du sinistre Valls, vous savez, l’expulseur de sans-papiers et de Roms qui se voit déjà en haut à la place de zAyrault ou mieux de Hollande. N’est-il pas le chouchou des sondages?
Normal car pour ce triste individu s’additionnent les voix de gauche et de droite. Il a donc tout pour se poser en néo-Pétain protecteur, bien mieux que la Marine anti-nationale aux relouking suspect.
D’autres membres de la rédaction de la Feuille de chou, le seul quotidien de gauche en Alsace, ont suivi les débats, si on peut dire, car de débats il y eut peu.
A noter les interventions pertinentes de François Delapierre, secrétaire national du Parti de gauche lors du débat “Vers une VIe République”, en particulier à propos du pouvoir médiatique…
Un essai de débat sur la laïcité (en Alsace) entre François Loos, ex-député UMP du Bas-Rhin et Josiane Nervi-Gasparini (Front de gauche 67):
Quand Pierre France, ex des DNA créateur de Rue89Strasbourg, nous fit le reproche de n’avoir pas posé de questions mais d’être intervenu pour exprimer une idée, on vit bien que les journalistes du système, même les petits, considèrent les citoyens comme des élèves devant des maîtres.
Ces pauvres médiacrates et leurs amis politiques n’ont pas encore compris que les citoyens sont bien plus en avance qu’eux dans la critique de la politique d’en haut et des médias flagorneurs.
Et ils devraient comprendre bientôt que, plutôt que de “sauver la politique”, celle qui fait s’abstenir tout le monde, on va sauver le politique, comme en Turquie ou dans les Printemps arabes pas finis encore, avec un grand coup de balai. Rendez-vous aux élections municipales et européennes, ou avant, dans la rue, qui sait?
Après 17 h, on se rendit comme de nombreux Strasbourgeois au pot des salariés de Virgin qui occupent toujours leur boite en espérant que leur licenciement sera chèrement payé.
Archive : http://la-feuille-de-chou.fr/archives/52387
Ce samedi plusieurs composantes des gauches strasbourgeoises sont enfin venues les soutenir et/ou se faire un peu mousser. Et ces petits marquis de s’entre-photographier sous l’angle le plus seyant au milieu des grévistes qui sur le trottoir commençaient à en avoir assez de servir les boissons et toasts aux bobos.
Diaporama (22photos) : http://www.flickr.com/photos/durgaphotos/sets/72157634152037357/show
Trois d’entre ces salariés avaient assisté, assis tout devant sur la tribune au débat Plenel_Guillebaud. Ils étaient tout ouïes comme nous tous-tes.
Les DNA de ce dimanche se font l’écho du mécontentement d’élus de gôche oubliés par le Nouvel Obs, comme Catherine TrAutmann et Philippe Bies. Seraient-ils déjà trop critiques pour certains de leurs “amis” socialistes? On n’est jamais mieux trahi que par les siens…
Ceci dit, ça n’aurait rien changé si ces absents avaient été là, car tous ces politiciens ne sont pas encore au jus concernant ce que les citoyens éclairés, plus qu’ils ne croient, pensent de cette caste médiatico-politique qui confisque la parole et fonctionne encore selon un schéma vertical, le modèle monarchique de la Cinquième République, alors que la société est déjà, grâce aux réseaux sociaux, dans l’horizontalité du pouvoir, pour le moment encore de résistance passive, des individus associés.
Le test est pour bientôt, lorsque le gouvernement s’avisera de passer en force pour détruire les retraites.
Taksim partout!
En France aussi!
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