Dimanche 22 septembre 2013, nous avons reçu à notre boîte mail deux
courriers nous menaçant de violences et de mort.

Extraits :

«… à très bientôt donc pour vous défoncer……vos petites gueules et
accessoirement, sur un coup de bol vous laisser en vie…tu vas voir les
colleurs de vos petits-autocollants, on va vous les renvoyer saignés à
blanc. Ah et puis j’ oubliais, toutes mes condoléances pour le petit
Méric. Sa photo tapisse déjà les murs de mes chiottes ! Lutte à mort
contre les tarlouzes ! On va compter les occis des deux côtés…Nous on ne
lâche pas un mètre de terrain, vous en revanche, vous allez saigner…Juré
sur notre sang…il est grand temps ! »

Nous avions déjà reçu, à de nombreuses reprises, des lettres d’ insultes
anonymes que nous avions jusqu’à présent, et à juste titre, traitées par
le mépris.

Cette fois un degré supplémentaire dans les menaces a été franchi que nous
ne tolérerons pas.

Ce courrier s’ inscrit dans un climat politique délétère :

un parti d’ extréme droite, le FN, qui n’ a jamais été aussi haut dans les
sondages…

l’ assassinat à Paris d’ un militant antifasciste : Clément Méric

des menaces de viols collectifs à l’encontre d’une jeune militante du
Parti de Gauche d’ Avignon qui revendiquait sa participation à la
manifestation antifasciste de Marseille, en marge de l’ université d’ été
du FN

Les menaces de commettre un crime ou un délit relèvent des articles
222-17 et 222-18 du code pénal, c’ est la raison pour laquelle nous avons
décidé de porter plainte auprès du Procureur de la République.

Cette plainte a été déposée, en notre nom, par Maître Lescène, Bâtonnier
de l’ Ordre des avocats, le 14 octobre 2013.

D’ ores et déjà nous avons reçu le soutien du CDLF (Comité pour la
Défense des Libertés Fondamentales)

Ceux qui naïvement pensent pouvoir nous faire taire, nous intimider, ou
mettre un terme à notre activité se trompent lourdement, plus que jamais
nous continuerons à :

« identifier, analyser et dénoncer les idées, les actions et l’impact des
courants de pensées pouvant être qualifiés de fascistes ou d’ extrêmistes
de droite, d’ antisémites, de racistes, de xénophobes, de sexistes ou d’
homophobes ».

Ras l’front Rouen le 22/10/2013