La direction palestinienne reconnaît le droit au boycott d’Israël par la société civile, bien qu’elle se limite elle-même à un embargo sur les produits des colonies, selon un communiqué publié vendredi par l’ambassade palestinienne et le mouvement pro-boycott en Afrique du Sud.
Ce texte entend réfuter des interprétations “erronées” de récentes déclarations du président palestinien Mahmoud Abbas en Afrique du Sud.
“L’Organisation de libération de la Palestine et l’Etat de Palestine ne sont pas opposés au mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) contre Israël conduit par la société civile”, explique ce communiqué de l’ambassade et du BDS en Afrique du Sud.
“Les dirigeants palestiniens respectent et soutiennent le droit de la société civile palestinienne à engager des campagnes locales et mondiales de BDS contre Israël afin de défendre les droits inaliénables du peuple palestinien”, selon le texte, rappelant l’efficacité de cette arme dans le combat contre l’apartheid.
“Tandis que le mouvement BDS se concentre dans la société civile, au niveau gouvernemental, l’Etat de Palestine appelle tous les pays à remplir leurs obligations en vertu du droit international en mettant fin immédiatement à tout commerce et relation avec les entreprises impliquées dans les colonies israéliennes illégales”, ajoute le texte.
Interrogé par les médias sud-africains lors des funérailles de Nelson Mandela, M. Abbas avait rejeté un boycott généralisé d’Israël, mais réitéré son appel à boycotter les colonies et leurs produits, qu’il a bannis des Territoires palestiniens en 2010.
La campagne de boycott a récemment enregistré plusieurs succès.
Le communiqué cite l’exclusion de la coopération avec l’Union européenne (UE) des institutions et entreprises israéliennes ayant des activités dans les territoires occupés, la rupture par le géant néerlandais de l’eau Vitens de ses liens avec la compagnie israélienne Mekorot, et le boycottage universitaire d’Israël voté par l’American Studies Association (ASA), rassemblant plus de 5.000 professeurs et chercheurs américains.
AFP