La police contre les universitaires

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Deux à trois cent manifestants étaient présents devant les barrières métalliques face au Palais universitaire gardé comme tous les environs par des gendarmes, des policiers et un très grand nombre de flics en civils habillés en pseudo Blackblok… Un quarteron de réacs, fachos et intégristes de la “manif pour tous”, s’étaient regroupés sur le côté gauche. Démasqués par les militants de gauche, ils ont trouvé refuge près des gendarmes, juste avant que ces derniers ne mettent en place peu à peu une nasse pour repousser les universitaires loin du Palais U au-delà du Pont Royal.

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Une fois parvenus au pont, on a même vu, après qu’un commissaire a fait tomber le responsable du NPA 67, une opération commando de quelques gendarmes qui, après s’être faufilés en quelques secondes le long de la rambarde du pont, sont allés cueillir deux militants de gauche avant de les exfiltrer derrière les lignes policières. Comme disaient les slogans: “Pétain reviens, t’as oublié tes chiens”

Une telle présence et répression policière pour des manifestants qui étaient tout à fait pacifiques et avaient été privés au préalable de leurs banderoles et pancartes, souligne combien la réforme libérale de l’Université dans sa version Fioraso ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de Pecresse. Le président de l’UDS, Beretz, l’a annoncé: 20% de budget en moins, tel est l’effort demandé pour adapter l’Université au libéralisme économique.

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Un peu plus tard, devant la faculté de Droit, 150 personnes majoritairement membres des syndicats d’étudiants et de professeurs de l’université (SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, SUD Education Alsace, SNPREES-FO, SNTRS-CGT, SES-CGT, Sgen-CFDT, UNEF) ont également mené une action symbolique suivie d’une conférence de presse et d’une AG.

Diaporama de l’action: http://www.flickr.com/photos/durgaphotos/sets/72157640322898163/show

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Pascal Maillard, syndicaliste SNEsup et élu à l’Université de Strasbourg

 

Conférence de presse intersyndicale

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Lors de la conférence de presse, des professeurs de l’université présents ont décrit concrètement ce que les mesures d’austérité avaient comme conséquences sur leurs conditions de travail, celles de leurs étudiants et des personnels techniques.

 

Liberté et relaxe pour les étudiants en garde à vue !

Communiqué du Collectif de mobilisation étudiante – Université de Strasbourg

Le 30 janvier, pendant le rassemblement qui regroupait environ 250 étudiants, à l’occasion de la visite de François Hollande à l’Université de Strasbourg, nous avons été victimes d’une répression policière disproportionnée. Damien et Laurent, deux étudiants strasbourgeois, ont été violemment mis à terre, menottés, alors que la manifestation s’est déroulée de manière pacifique. Par ailleurs, la police a été violente envers des manifestants, surpris d’un tel déchaînement de violence.

Avant même le début du rassemblement, nous avons subis des contrôles d’identités systématiques, notre matériel militant a été confisqué par les forces de police, tout cela sur une base juridique incertaine.

Nous sommes révoltés par la manière dont nous avons été traités. Cela ne peut que nous rappeler les violences subies en 2009 à la venue de Valérie Pécresse, ex-ministre de l’Enseignement Supérieur : nous ne pouvons que constater la dérive sécuritaire du nouveau « président auto-proclamé » de la jeunesse.

Nous demandons une relaxe immédiate de nos deux camarades, ainsi qu’une prise de position des responsables universitaires par rapport aux traitements subis par leurs étudiants.

http://uecstrasbourg.over-blog.com/2014/01/liberté-et-relaxe-pour-les-étudiants-en-garde-à-vue.html

Ce jeudi 30 janvier à 19h45, nos camarades sont désormais libres et ne feront pas l’objet de poursuites. Nous n’oublierons pas ce 30 janvier. Continuons la lutte !

Les Étudiants communistes strasbourgeois.

 

Rébellion?

Dans l’article des DNA du 31 janvier, titré Front désuni, Olivier Claudon écrit ceci, concernant deux interpellations sur le Pont Royal:

Deux militants communistes de 20 et 22 ans ont été interpellés, l’un pour rébellion et l’autre pour outrage. Le premier a été remis en liberté dans l’après-midi sans être poursuivi.

“Rébellion” et “outrage”? Quand on a assisté à l’intervention- commando (narrée plus haut) des gendarmes, dans le dos du rassemblement en voie de dispersion, on comprend que ces prétendus délits de rébellion et d’outrage, s’ils ont eu lieu, ont été provoqués par l’intervention elle-même. Liberté pour notre camarade!