Emotion avec la présence de Mme Weckmann, Andrée veuve de l’écrivain et les mots de Jean-Paul Gunsett.
Avec Charles Fichter, Marc Chaudeur, Jean-Paul Gunsett, Aline Martin, Jean Lorrain, Jean-Marie Angster
La belle salle du Palais du Rhin était pleine hier soir pour la première soirée consacrée à André Weckmann, organisée par Culture et Bilinguisme d’Alsace et de Moselle, en collaboration avec la Bibliothèque Nationale Universitaire.
Et l’on était ému d’entendre, en ces temps de menace de guerre à l’est de notre petite Europe, ce cap asiatique, selon Derrida, les noms des pays et des villes par lesquels le jeune Andreas Weckmann, incorporé de force dans la Wehrmacht, sur le front de l’est, est passé.
L’hommage se poursuit ce jeudi et demain à 18 h au palais du Rhin et le lendemain.
Ce texte, qu’ André a qualifié de roman, parle de LA guerre, avec un regard insondablement profond. C’est un regard métaphysique, en réalité. Et c’est de ce regard qui naît de la peur, de la souffrance, qu’ André s’est dirigé ensuite vers un message de prophète; de prophète discret et implicite, parfois subliminal. Le regard sur LA guerre fonde une acuité et une ouverture extraordinaires.
Les nuits de Fastov ne parle pas de… avec le texte d’André Weckmann, nous sommes propulsés dans la guerre, les jours les heures les semaines d’attente, les déferlements de violences, les rencontres improbables, les horreurs subies ou commises. La folie qui guette à chaque instant et, pour Weckmann, un lieu de révélation
“Les nuits de Fastov” reste le roman réaliste le plus éblouissant et troublant sur l’ Incorporation de Force.
Notamment l’ avant-propos.