Débat d’Initiative Citoyenne Alsacienne, hier soir à la Maison des Associations, devant une salle bien garnie. A la tribune, outre l’organisateur, Pierre Klein, se trouvaient Alain Howiller, ex- rédacteur en chef des DNA, Jean-Marie Woehrling, de l’Institut du droit local et du Centre culturel alsacien, Eric Straumann, député UMP du Haut-Rhin et le comte d’Andlau, dont la noblesse a été raillée par une personne dans le public.
Pierre Klein lance le débat
Alain Howiller
Les uns et les autres, sur une tribune très masculine, comme la salle d’ailleurs, ont énoncé les arguments divers pour s’opposer à la fusion proposée de l’Alsace avec la Lorraine. L’essentiel des motifs évoqués relevaient de l’identité, certes forte de l’Alsace, toujours incomprise, selon eux, de Paris et de la France très jacobine, en dépit de “décentralisations” ramenées à des déconcentrations de l’Etat omniprésent.
Il s’agit pour les orateurs de défendre le droit local dans son entièreté. Aucun ne distingue, selon une habitude très ancienne, arme de guerre contre les défenseurs de la laïcité, entre les aspects progressistes du droit local que tout le monde souhaite conserver, et tout le paquet de textes très divers qui a trait à la situation exceptionnelle et extravagante des religions “reconnues” dans notre région.
Il était frappant aussi de constater, qu’à la seule exception de M. Woehrling qui l’a évoqué en passant, l’objectif du gouvernement, en accord avec les plans néo-libéraux européens, est d’abord et presque exclusivment de constituer des régions, comme les Universités, fortes dans le but d’être concurrentielles avec les autres régions en Europe. Que le meilleru, le plus fort gagne! Et crèvent les autres, c’est comme les usines!
Le reste , la culture, les langues, les particularismes, le Riesling ou le Mensterkäse, l’histoire, ne compte pas pour les servants du capital mondialisé, de droite et de gauche.
Les extrêmes-droites elles-mêmes en dépit de leurs discours démagogiques, que ce soit celles qui ne jurent que par l’Europe, et les régions ethniques, comme Alsace d’Abord, ou celles, comme le Front national, qui se replient sur un national de fermeture, partagent les valeurs du libéralisme sauvage avec les autres.
L’annonce d’une manifestation, le 28 juin, organisée par d’ex- membres de partis d’extrême-droite, recyclés à l’UMP, comme Stéphane Bourhis, et plusieurs organisations régionalistes ou nationalistes fascisantes n’a pas semblé trop émouvoir les orateurs de la tribune ni la salle.
Interrogés sur leur participation à cette marche UMP-DroiteForte-Alsace d’Abord-Bloc Identitaire,UNI,Jeune Alsace,etc, ils affirmaient vouloir y aller “à titre personnel“…
On mesure là encore la droitisation du champ politique français et alsacien et alsacien: merci Sarkollande!
Nos amis lorrains, s’il y en avait eu dans la salle, en auraient entendu des vertes et des pas gentilles sur leur compte, comme Roger Siffer en sort. La Lorraine et ses chomeurs, la Lorraine, à l’exception de la Moselle, avec le chômage qu’on connait, de plus très agricole. Et malgré ça il y a six députés lorrains au Parlement européen contre un Alsacien! Jalousie, quand tu nous tiens!
Même ici, comme sur d’autres terrains, on voit que la concurrence fait déjà rage, comme pour la sempiternelle question de la future capitale de la région Alsace-Lorraine: Nancy, Metz, Strasbourg, ou même Saverne, comme il a été prorosé dans le Chournal. Le tout agrémenté de considérations géo-politiques ou économiques sur la Lorraine tournée vers Paris et le Luxembourg et l’Alsace alémanique avec ses tropismes allemand et suisse. Et la menace de voir disparaître, noyés par les Lorrains, le statut scolaire local, le salaire des prêtres, la religion à l’éocle publique, et la loi sur le blasphème! Mon dieu, pourquoi nous as-tu abandonnés?
Certains faisaient le pari que la loi ne passerait pas l’été en dépit du calendrier hollando-vallsien très brutal et de la menace du 49-3. Il est vrai qu’ici, contrairment à la Bretagne ou à la Corse qui gardent leur “identité” propre, on n’a ni Bonnets rouges ni FLN(A)C! On regretta l’absence d’unité de voix de l’Alsace qui ne parvient donc pas à se fair entendre en vieille France, et le ratage du référendum. Ah le complexe alsacien! Toujours légitimiste l’Alsaco!
JCM
Eux-aussi, vont défiler avec toutes les extrêmes-droites alsaciennes!
Ils rendent un mauvais service à ceux qui veulent une Alsace qui, quel que soit le cadre politique, puisse s’autogérer our ce qui la concerne.
Salut bissame,
Considérez-vous que les spécificités les plus marquantes de l’Alsace sont le gewürtztraminer et le kougelhopf ?
Si oui, pas de raisons de vous préoccuper.
Si au contraire, vous pensez que notre langue, notre composante germanique, notre droit local, … sont réellement ce qui nous donne une identité forte, alors il y a lieu de s’alarmer : alors que nos élus alsaciens ont déjà du mal à définir une politique linguistique dans la configuration actuelle, que feront-ils lorsqu’ils seront dans une assemblée à dominante lorraine ? Encore moins.
C’est pourquoi Liederbrunne sera présent samedi 28 juin à partir de 15 heures à la place Kléber à Strasbourg à la manifestation contre la fusion des régions Alsace et Lorraine
Venez nous y rencontrer.
D’ici là, faites connaitre votre opposition au projet de fusion en signant l’une et/ou l’autre des pétitions lancées à ce sujet :
http://www.ica2010.fr/conseil/manifeste-pour-le-respect-entite-alsace-dans-son-espace-actuel
www.sauvonslalsace.org
Bis am nächste Samschdaa.
Jean-Marie Lorber
Liederbrunne
contact@liederbrunne.com
www.liederbrunne.com
Sans moi… Sch.
Le fascisme, national ou régional, ne passera pas!
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