A cet endroit, en bordure de l’A35, face à La Laiterie, rue de l’Abbé Lemire, se dressait, il y a un an encore, une baraque habitée par un couple de l’Est de l’Europe.
Leur habitation a brûlé une nuit à quatre heures du matin. Ils n’ont eu que le temps d’en sortir. La police et la justice, comme dans plusieurs cas semblables à Strasbourg, ont rapidement conclu à l’incendie accidentel…Or le couple a entendu le choc de quelque chose contre leur baraque, avant de sortir.
Un campement de Roms roumains, le Petit Parking avait brûlé aussi. Même conclusion des autorités: chauffage défectueux…
Sur la Petite Colline Koenigshoffen, deux baraques ont été attaquées de nuit sur l’arrière, mais seul le fond a brûlé. Plainte a été déposée. L’incendiaire est connu.
La ville de Strasbourg comme d’autres, pratique la chasse aux pauvres. Cela se fait de plusieurs manières, destruction de squats, expulsion de Roms en Roumanie, stockage de ces mêmes populations sur un terrain militaire éloigné , chasse aux SDF pour que les touristes voient une ville conforme à l’image qu’en donnent les syndicats d’initiative, bancs inconfortables empêchant de s’y étendre, barrières métalliques saugrenues, mise en examen et en rétention avant expulsion de 5 placiers auto,, etc. Il s’agit d’invisibiliser les couches populaires les plus pauvres. Or, la menace pèse de plus en plus même sur des gens qui travaillent et n’ont pas de toit, ou les demandeurs d’asile.
Une récente campagne de pub, une de plus au plan com de la ville, affichait “La ferme en ville”. Il suffit d’une virgule bien placée, après “ferme” pour qu’on lise le projet en voie d’exécution des responsables écolo-socialistes alliées à la CUS à une partie de la droite.
“La ferme, en ville !”
Fermez là, bouclez là!
Et si les citoyens-yennes l’ouvraient enfin?
L’ Abbé Lemire doit se retourner dans sa tombe.
L’abbé Lemire fut à l’origine du développement en France des jardins ouvriers ; il fonda en 1896 la Ligue française du Coin de Terre et du Foyer, dont est issue la Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs.
En 1996, pour célébrer le 100e anniversaire des jardins ouvriers, une rose Abbé-Lemire, qu’on peut admirer dans les jardins de l’Élysée et au jardin botanique de Monaco, est créée.