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14h, hier, plusieurs dizaines d’intermittents du spectacle, de l’audiovisuel, de la culture, des précaires, des chômeurs se regroupent près du Pont des Frères Mathis, poètes alsaciens du Sundgau.
Le dress-code du jour est noir avec une croix blanche. Le gaffeur est sollicité -j’ai appris ce mot à l’occasion- , puis après photo de groupe sous les yeux interloqués des chômeurs qui se rendent dans le bâtiment, les consignes sont données.
Il s’agit de se rendre place Kléber en suivant les rails du tram, sans le bloquer, afin de susciter l’interrogation des Strasbourgeois. Un flyer est distribuable pour expliquer que les intermittents mènent un combat pour tous-tes.
Peu à peu, ça se met en place, non sans mal chez ces individualistes que nous sommes tous-tes qui ont du mal à suivre des consignes collectives.
Mais ça vient peu à peu, et vers le Faubourg National – (FN!), c’est presque bon.
On se poste le long des rails au plus près des trams qui doivent ralentir par sécurité. On présente son torse ou son dos aux passagers derrière les vitres. Certains lèvent le poing à la républicain espagnol. Tous suivent peu à peu. On distribue un flyer qui en peu de mots explique que le combat des intermittents est celui de tous-tes les précaires, les chômeurs.
En arrivant Faubourg-National (FN?), la mise en scène est presque au point. Un comédien regrette que les participants ne chantent ni ne jouent, c’est leur talent, non?
Place Kléber, la statue du Général éponyme fut enveloppée d’une bâche noire à croix blanches et entourée d’une banderole. La banderole sera enlevée le soir même par la Ville (la même qui avait “autorisé” une autre banderole à la fête de la musique…Là comme partout, ce qui n’est pas sous contrôle PS-EELV, n’a pas grand espérance de vie… C’est comme pour le tissu associatif: si tu ne collabores pas adieu les subventions!
Totalitarisme en chemise et robe roses cyan. Comme leur maître Valls-Hollande. A dégager au plus vite!
Le même soir, place de la cathédrale, le combat continue, dans l’inventivité d’un mouvement qui a de l’avenir, sauf si, hypothèse absurde, le pouvoir cède…
S’il cède à ceux-là, les autres s’engouffreront dans la brèche, et on aura notre été ou automne français. Le plus tôt tant le mieux ! N’est-il pas?
débaptiser la Place Kléber (même de manière intermittente) est au programme des Périphériques.