Un  nouveau Notre-Dames-des-Landes se déroule en ce moment même dans le Tarn. Des centaines d’habitants, de paysans et de militants écologistes s’opposent pacifiquement à la construction d’un barrage inutile et imposé qui menace d’inonder la précieuse zone humide du Testet. Mais le gouvernement frappe, tire au flashball et envoie CRS, bulldozers et bûcherons contre les grévistes de la faim et les activistes non-violents !

On déplore déjà des blessés sérieux, et certains activistes juchés dans les arbres sont menacés par la coupe des arbres… Faudra-t-il un nouveau drame pour que l’on renonce à un nouveau projet inutile et imposé ?

Nous demandons aux ministres de l’intérieur et de l’écologie de retirer immédiatement les forces de répression de la zone du Testet et de décréter un moratoire sur les travaux en attendant une authentique consultation de la population sur le projet.

Merci de signer et de faire signer cette pétition. Il y a urgence !

Pétition : http://sauvegardedutestet.wesign.it/fr

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Contre le barrage de Sivens, pour la sauvegarde de la zone humide du Testet !

En bordure de la forêt de Sivens à 10 Km de Gaillac (Tarn), 35 hectares de zone humide, forêt et bouilles* doivent être noyés pour satisfaire les besoins de l’économie capitaliste : un gros barrage destiné à favoriser la culture intensive du maïs, elle-même détournée des besoins alimentaires primaires au profit de l’industrie de la viande et de ses pratiques si catastrophiques pour l’environnement et les animaux. 18 hectares classés «zone humide» sont concernés, ainsi que de la forêt. Parmi les nombreux animaux sauvages qui y vivent, on compte une centaine d’espèces protégées dont cinq menacées.

Des centaines de personnes se mobilisent pour empêcher l’avancée des travaux.  Enterrés pacifiquement pour dissuader les bulldozers, juchés dans des arbres ou sur le toit du Conseil Général du Tarn, les opposants au barrage ont déjà fait reculer la destruction… mais ont subi la violence sans frein des forces de répression.

Faut-il rappeler l’importance des zones humides, en recul partout, dans la protection de nos réserves d’eau potable, elles-mêmes en déclin accéléré ?

Nous demandons aux ministres de l’intérieur et de l’écologie de suspendre les opérations de police et de décréter un moratoire sur le projet, afin de prendre le temps de la discussion et d’une consultation authentique des populations.

Merci de signer et de faire signer cette pétition. Il y a urgence !

*bouilles: terres ou prairies humides sans valeur financière

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« Mme Royal, nous vous demandons un arrêt des travaux au Testet »

Appel à Ségolène Royal,

Les travaux pour le barrage du Testet dans le Tarn ont commencé au mépris de toute concertation et de différents avis négatifs : aucune concertation avec des associations de protection de l’environnent et des milieux aquatiques, avis défavorables cachés durant l’enquête publique, refus du Conseil général et de la préfecture du Tarn de débattre publiquement et de suivre les avis des scientifiques du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN), des experts nationaux du Conseil national de protection de la nature (CNPN) nommés par l’État, de la Commission d’enquêtes publiques, de la Fédération de pêche et des milieux aquatiques, des services de l’État chargés de l’eau (ONEMA).

Par ailleurs, plusieurs recours juridiques, déposés par le Collectif et ses partenaires, sont en cours d’examen : un recours au fond contre l’arrêté dit« Loi sur l’eau » du 3 octobre 2013 ; un recours au fond contre la déclaration d’utilité publique (DUP) du 2 octobre 2013 ; un recours au fond et en référé suspension contre l’arrêté de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées du 16 octobre 2013. La demande de suspension du projet devrait être examinée par le tribunal administratif dans les jours qui viennent. Un recours a également été déposé par la FNE devant l’impossibilité de se procurer l’autorisation -obligatoire- pour la déforestation.

Malgré tout cela, les travaux de destruction de la forêt et de la zone humide ont commencé. Nous rappelons que ce barrage, financé sur des fonds publics, a pour seule vocation de perpétuer l’agriculture intensive et la culture du maïs pour quelques agriculteurs, alors que le rapport remis ces derniers jours par Jean Jouzel, Le climat de la France au 21è siècle, scénarios régionalisés, indique clairement les risques d’une telle fuite en avant.

Nous soutenons sans réserve la détermination et la résistance non-violente des citoyens, des paysans, des occupants de la zone forestière menacée, des grévistes de la faim. Ils affrontent une violence insupportable et dangereuse des forces de l’ordre et des machines convoyées pour détruire.

Nous vous demandons, en tant que ministre de l’Écologie et du développement durable de prendre la mesure de la situation. La nomination d’experts missionnés pour établir un dialogue ne répond pas aux questions posées, d’autant que les travaux de destruction ont continué de plus belle après cette annonce. Nous vous demandons un arrêt total des travaux et un moratoire.

Signataires :

- Isabelle Attard (Nouvelle Donne)
- Geneviève Azam (Attac)
- José Bové (EELV)
- Guillaume Cros (EELV)
- Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne)
- Corinne Morel Darleux (Parti de Gauche)
- Noël Mamère
- Laurent Pinatel (Confédération paysanne)
- François Simon (EELV)
- Vincent Liegey (Parti pour la décroissance)