Communiqué de presse.
Je considère avec admiration le mouvement de grève des facteurs du bureau de la Marseillaise à Strasbourg, suivi à la quasi unanimité depuis 5 jours, ce vendredi.
Je prends la mesure du courage qu’il leur faut, à salaire modeste, pour la défense de notre service public, mis à mal par les logiques administrative et idéologique actuelles qui se traduisent par une sorte de mépris et de condescendance pour lui… et pour nous qui le considérions comme un acquis et une part de notre Identité Nationale.
Ce mouvement me fait prendre conscience de la valeur inestimable du service que me rend mon facteur chaque jour en me mettant en lien de manière humaine avec le monde extérieur, social et politique.
Je ne parle pas du lien quasi exclusif qu’il constitue pour les usagers handicapés et pour le 3ème, voire le 4 ème âge et qui représente une valeur collective inestimable.
Quid de la désorientation de ces catégories face aux changements permanents de préposé depuis 2/3ans !
Il participe pour le même prix à la cohésion sociale et nous évite une part de la télésurveillance tout en réduisant probablement et notamment les dépenses de santé de ces usagers plus fragiles.
Il nous faut soutenir ce mouvement , non pas pour nous opposer à la direction de la Poste, mais pour rappeler que nous voulons conserver une société à visage humain.
Oui , je dois le reconnaître et la clamer haut et fort : « Après ma belle-mère, mon facteur est la personne la plus importante pour moi ».
Leur dernière grève remonte à 10 ans.
Faudra-t-il qu’ils tiennent près de 70 jours comme à Nice pour être entendus ? Et soutenus par nous tous usagers qui tenons à eux comme à un des éléments indépassables de notre horizon social et affectif quotidien.
J’en appelle aussi à créer une caisse de solidarité destinée à compenser leur manque à gagner à venir.
Que vivent ma belle-mère et mon facteur pour la cohésion sociale et familiale !
Dr Georges Yoram Federmann
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