La police nationale n’est certes pas la police russe, avec ses méthodes expéditives contre les Tchétchènes, cependant, il y a de quoi s’indigner qu’on ravive de très mauvais souvenirs en intervenant comme le raconte cet article des DNA
A quand une “cellule d’écoute psychologique” pour les sans papiers réfugiés en Alsace?
lu dans les DNA
Strasbourg / L’interpellation d’étrangers en situation irrégulière tourne mal
La mère brandit un couteau au-dessus d’une policièreUne mère de famille russe a tenté de porter des coups de couteau à l’une des policières venues la chercher avec sa famille, mardi matin, dans un foyer strasbourgeois, afin de les reconduire en Pologne. La prévenue a été jugée hier en comparution immédiate.
La mère, encore à moitié endormie, ouvre la porte aux policiers. A la différence de son époux, elle s’énerve. Elle commence à se dénuder et demande aux hommes de sortir de la pièce pour pouvoir se changer. Seules trois policières restent avec elle.
Devant son excitation grandissante – la mère de famille porte des coups de poing dans le vide avant de se jeter au sol -, les fonctionnaires la maîtrisent une première fois. Mais la jeune femme, qui se débat de plus belle, parvient à se dégager. C’est alors qu’elle saisit un couteau à steak sur la table de la cuisine. Par deux fois, elle brandit l’arme au-dessus de la tête d’une policière. « Elle a fait des gestes pour me planter le couteau dans le visage », confirme à l’audience la victime qui a reçu quatre jours d’ITT. Il faudra l’intervention de ses collègues masculins pour désarmer la femme.
« Je ne savais pas ce que je faisais »
A la barre, la prévenue reconnaît qu’elle a dérapé. « Je ne voulais ni blesser, ni tuer qui que ce soit. Je ne visais personne avec ce couteau. Je ne savais pas ce que je faisais. » L’angoisse de l’arrestation conjuguée au souvenir des atrocités commises en Tchétchénie ont, explique-t-elle, généré dans la famille un climat de « stress » permanent.
« Quand les enfants se sont réveillés, ils criaient très fort. J’ai demandé un peu de temps pour pouvoir les calmer et leur dire que ce n’était pas la milice russe », indique la mère. « On comprend pourquoi elle a pété les plombs », lâche Me Pierre-Etienne Rosenstiehl, préférant parler de simple « rébellion ». « Si les coups de couteau ont pu être évités, c’est grâce au sang-froid des policiers », recadre la substitut Mathilde Pimmel.
Le tribunal a condamné la mère de famille à quatre mois d’emprisonnement avec sursis.
Antoine Bonin
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