Un bébé est mort dans les bras de sa mère, ce jeudi midi, dans la gare Lille-Flandres. Les agents de sécurité, pompiers et une équipe de Samu ont tenté de le ranimer sans succès. L’enfant vivait dans la rue avec sa famille.
A Strasbourg, une famille avec 9 enfants en bas âge dont 2 bébés survit dehors depuis 3 semaines, d’autres depuis bien plus longtemps, laissés à la rue par la Ville qui connait très bien leur situation et préfère demander aux fonctionnaires de les expulser !
La presse locale a été avertie, une journaliste s’est déplacée sur les lieux mais n’a pas cru bon d’en informer le public.
Faut-il attendre qu’un drame comme celui de Lille se produise pour agir et protéger les plus fragiles ????
Un organisme de nouveau né ne peut pas supporter de telles conditions de vie !! Qu’ils vivent dans des baraquements ou des abris de fortune, les laisser dehors par ce froid est criminel !!!
Où sont-elles les belles paroles du maire qui promettait que sous son mandat aucun enfant ne dormirait à la rue, et celles des élus se disant “humanistes” et qui rappellent, sous l’oeil des caméras, la tradition d’accueil de Strasbourg…?
Combien de fric foutu en l’air dans des projets à la con, des conférences inconsistantes, des événements creux, des commandes de petits fours à déguster entre soi entre deux élections déprimantes…? Combien pour l’entretien de la façade sociale, humaniste et démocratique ?
Un millième de ce budget pourrait sauver des vies. Et ils le savent.
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“Je crois qu’il est de la responsabilité d’une ville, d’une cité, d’élus qui se veulent humanistes (…) d’accueillir ces populations qui parfois n’ont pas le choix et qui ne partent pas toujours de chez elles simplement parce qu’elles en ont envie, mais aussi, parfois, parce qu’elles y sont contraintes.” Mathieu Cahn, adjoint au maire en charge de la lutte contre les discriminations, Conseil municipal du 22 septembre 2014
“Je ne pense pas que dans une ville comme Strasbourg, on puisse laisser ces gens-là à la rue, sans solution pour eux.” Roland Ries, Maire de Strasbourg, Conseil municipal du 22 septembre 2014
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Rappel : En 1990, la France ratifiait la Convention internationale des droits de l’enfant…
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Après le décès de Francesca, à la gare de Lille, le 1er janvier
Francesca, petite Roumaine, est morte à l’âge de deux mois à la gare
Lille-Flandres le 1er janvier 2015.
Sa famille vit dans des conditions inimaginables à quelques centaines de mètres de là. Les services sociaux avaient alerté les pouvoirs publics sur la précarité de cette situation et demandé une mesure d’hébergement.
Ce signalement est resté sans suite et sans réponse alors qu’au pied de la cité administrative, les mètres carrés de la rotonde (ancien centre d’hébergement) sont vides.
Il faut ouvrir davantage de places d’hébergement d’urgence pour
accueillir et protéger les personnes qui vivent à la rue dans le Nord –
Pas de Calais, quelles qu’elles soient. Le Préfet délégué à l’égalité
des chances, Monsieur Kléber Arhoul, chiffre lui-même le besoin à 400 places.
Nous constatons qu’il n’y a pas de volonté des pouvoirs publics de
traiter la question des bidonvilles en majorité habités par des familles de culture rom. Pas de volonté, si ce n’est des décisions brutales, erratiques, arbitraires de démantèlement de campements et d’évacuation de leurs occupants, censés disparaître ! Ces mesures ne servent à rien et ruinent les petits acquis engrangés par ces familles en termes de travail, de scolarisation, de santé…
Des associations, des partis et des collectifs de citoyens ne cessent de dénoncer ces expulsions sans solutions, d’interpeller les pouvoirs
publics et s’efforcent d’agir solidairement et fraternellement avec les
familles.
En 2015, il faut que cessent les demandes d’expulsions indécentes et
qu’enfin l’Etat et les collectivités locales de notre terrritoire
engagent la construction de politiques d’accueil et d’insertion avec les personnes concernées. C’est une question de survie pour beaucoup d’entre elles. C’est une question de dignité pour notre société.
Les signataires appellent à un rassemblement pacifique pour une minute de silence, dimanche 4 janvier à 11h devant la gare Lille Flandres.
Premiers signataires (le 2 janvier 2015) :
Collectif Solidarité Roms de Lille-Métropole, Collectif citoyens
loossois, la Solidarité Roubaix, EELV NPdC, Ligue des droits de l’Homme région Nord – Pas de Calais, Amnesty international, Atelier Solidaire, ATD Quart Monde Nord – Pas de Calais, Fédération Nord – Pas de Calais du MRAP, Collectif de solidarité aves les Roms de Roubaix, Comité des Sans Papiers 59 (CSP59). David Fombelle, Bruno Mattéi, Docteur E. Boez, Dr Chantal Samaille, Georges Voix, Marie-Noëlle Briand, Dominique Dumontet, Nawal Badaoui, Anne Dhalluin, Pierre Tourbier, Bertrand Verfaillie.
Merci pour l’alerte.
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