Le cercle Frantz Fanon-Paris (fondateur : Marcel Manville) salue la marche populaire et républicaine du 11 janvier 2015, réplique du peuple français aux forfaits fascistes et racistes des 7, 8 et 9 janvier. Il appelle à poursuivre l’élan de cette riposte en se dressant contre ceux qui portent en ce moment des atteintes aux lieux de culte, ou qui propagent l’islamophobie, ou encore qui font l’apologie du crime, du fanatisme, de l’antisémitisme.
En même temps, le cercle Frantz Fanon- Paris s’élève contre les appels irresponsables et irréfléchis à “la guerre”, “guerre contre le terrorisme”, “guerre contre le djihadisme”.
Il y a peu, quelques années seulement, la France et son président s’étaient élevés courageusement contre le concept de “War on terror” et tout ce qui l’a accompagné : l’espionnage universel, Guantanamo et ses odieuses coulisses, les agressions extérieures et arbitraires, les drones, l’instabilité mondiale. Et tout ça pour quoi ? pour perdre la sympathie universelle dont les États-Unis avaient bénéficié au lendemain des atrocités du 11 septembre. On a fini par tuer Ben Laden, mais entre-temps et au fil de d’une demi-douzaine de guerres, on en a créé 10 autres.
Pas de guerre, et en tout cas pas de guerre sans mandat des Nations-Unies, avait dit alors la France. C’était vrai alors, c’est encore vrai aujourd’hui.
La France n’a pas besoin d’un état de guerre, elle a besoin d’un Etat de droit, de son Etat de droit.
Nous avons des lois républicaines, et c’est aussi pour elles qu’on a marché le 11 janvier. Nous avons de lois contre l’assassinat, contre les bandes criminelles, contre le racisme. Qu’on les applique ! les fanatiques meurtriers sont des criminels que la police doit appréhender, non pas une armée ennemie constituée du soldats, de combattants. Une guerre signifie un ennemi identifié et statutaire, soumis et bénéficiant des droits de la guerre, dont les Conventions de Genève et le statut de prisonnier de guerre. Une guerre se termine par des négociations de partie à partie. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Il s’agit d’arrêter et de juger des voyous, des sicaires, les uns auto-fanatisés, les autres manipulés et financés par des réseaux étrangers. Ces voyous doivent être jugés par des tribunaux, et les réseaux doivent être identifiés (pour beaucoup d’entre eux on sait de qui il s’agit) et dénoncés à la tribune des Nations-Unies. Qu’on les nomme !
Le cercle Frantz Fanon-Paris appelle le Gouvernement français à maintenir : A l’extérieur, le cap défini face au bushisme agresseur, impérial, colonial et destructeur, A l’intérieur l’esprit et la lettre des lois de la République et des préambules de la Constitution (déclarations de 1789, déclaration de 1946).
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