Communiqué des organisations syndicales et associations membres du comité de soutien universitaire aux étudiants étrangers de l’Université de Strasbourg
Les organisations soussignées ont appris ce mercredi 1er avril l’arrestation à Montbéliard d’un jeune homme de nationalité gabonaise. Ce jeune homme a été conduit au centre de rétention de Metz et est susceptible d’être expulsé d’un instant à l’autre.
Les organisations protestent de la façon la plus vigoureuse contre cette mesure touchant quelqu’un qui vit en France depuis 2009 et a été pendant plusieurs années étudiant de notre université, montrant ainsi son désir d’intégration dans notre pays, malgré de graves difficultés familiales et financières.
L’expulser de notre territoire serait un mauvais signal envoyé aux ressortissants étrangers désireux de bénéficier des qualités de la formation universitaire française et donc un mauvais coup porté contre la tradition d’accueil de notre pays.
Ce serait une mesure humainement très injuste, laissant penser à un retour à la politique des quotas.
Elles demandent instamment aux préfets de la Moselle et du Bas-Rhin et aux autorités administratives décisionnaires que cet étudiant ne soit pas expulsé et qu’il soit libéré immédiatement. Cet étudiant doit alors passer devant le juge des libertés dès jeudi 2 avril au matin et sa situation doit être rapidement régularisée par l’obtention d’un titre de séjour.
Signataires :
SNTRS-CGT, SNESUP-FSU, SNCS-FSU, UDEES, UNEF, SNPREES-FO, SUD education Alsace, SGEN-CFDT, SES-CGT
D’après une personne présente à l’audience :
“L’assignation à résidence à été refusée malgré un vice de procédure et un procureur ne s’opposant pas la demande d’assignation. La durée au centre de rétention a été reconduite à 20 jours.”
L’expulsion d’étudiants effectuant sérieusement des études et marquant leur attachement à la France devrait être interdite. Dans cet esprit, la jeune Leonarda n’aurait jamais du être expulsée. Ces mesures constituent effectivement un mauvais coup à la tradition d’accueil de notre pays et à l’image de la culture française.
Des nouvelles depuis le 2 avril?
Fraternellement