casse radiofrance

Chers tous,
Comme auditeurs attachés aux radios du service public, nous sommes
“blessés” par la durée du conflit et inquiets des menaces qui pèsent
sur elles.
Nous soutenons le mouvement des grévistes et prenons la (bonne) mesure
du poids des techniciens .
Nous aurions attendu plus de solidarité de la part des journalistes.
Cela ne constitue pas un point d’honneur que de continuer à diffuser
les émissions et les chroniques envers et contre …la grève.
Bien au contraire.
C’est même un signe de fragilité et de division.
C’est aussi le signe de l’exercice corporatiste d’un métier qui alors
se revendiquerait coupé de la réalité commune alors qu’il est supposé
en traduire les contours.
Les métiers de l’audiovisuel ne doivent pas se décliner selon une
hiérarchie pyramidale dont les journalistes seraient au sommet.
La création est collective et c’est cela que nous apprécions.
Pourquoi ne pas donner plus la parole aux grévistes pour mieux saisir
leurs motivations et le moteur d’une action qui intéressera tôt ou
tard des pans entiers de la Société?
L’audiovisuel public n’est pas un secteur d’activité insulaire.
Nous ne sommes pas tous nécessairement ” Charlie”, mais
nous sommes tous, nécessairement et solidairement, “des grévistes de
Radio France”.
Par attachement à la qualité de ses programmes qui constitue notre
part de richesse collective non évaluable financièrement.
Une richesse qui “n’a pas de prix”.
Nous sommes prêts à le payer collectivement.
G Y Federmann