Collectif national de résistance à Base élèves
Contre le fichage à l’école
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Refuser le fichage : c’est urgent, c’est maintenant !
Le Collectif national de résistance à Base-Élèves agit depuis plusieurs années pour combattre les dispositifs de fichage de la jeunesse et de la population au sein de l’Éducation nationale, mais aussi pour lutter contre le démantèlement de l’école publique par la logique du « socle de compétences ». (…)
Les premiers mois du nouveau gouvernement n’ont pas montré sa volonté de revenir sur les dispositifs et les orientations combattues par le CNRBE : au contraire, la « refondation » Peillon les conserve en l’état, les « concertations » de l’été et de l’automne l’ont bien montré et ont amené le CNRBE à souligner leur contenu réel.
Alors que le fichage de la population s’accélère et se généralise (dans l’Éducation Nationale mais aussi dans les services sociaux, dans les services de santé…), le CNRBE invite à échanger et agir. Il est important et urgent de pouvoir élaborer ensemble sur cette question, de préciser revendications et axes d’action. C’est pourquoi le CNRBE s’adresse aussi aux organisations, à leurs membres, pour développer le plus possible le débat sur ces questions en informant largement la population, en agissant en direction du gouvernement sur ces bases.(…)
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Base élèves, un conte de fée? Lettre ouverte à Vincent Peillon
Extraits:
“le Comité des Droits de l’enfant des Nations Unies a adressé de sévères recommandations au gouvernement français, concernant le fichage scolaire. Entre autres c’est l’anonymat des données scolaires qui est demandé. Ces recommandations n’ont pas du tout été suivies d’effet.(…)
C’est au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant et du respect des droits de l’homme que le Collectif National de Résistance à Base Elèves continue d’agir pour la disparition du fichage nominatif dans l’Éducation Nationale, et que des enseignants et des directeurs d’école refusent de renseigner BE1D. Il s’agit avant tout de protéger les enfants. C’est la raison pour laquelle plusieurs directeurs ou chargés d’école figurent nominativement dans un rapport de 2010 de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’homme dans le monde. Oui, monsieur le Ministre, vous pouvez compter sur l’engagement total des enseignants membres du CNRBE, mais aussi des parents d’élèves et des citoyens du collectif, à protéger les élèves et à faire respecter le droit international.
L’éducation et la traçabilité des enfants sont incompatibles. Le fichage conduit au déterminisme, à l’abandon du droit à l’oubli, à la stigmatisation, à la sélection précoce et à l’exclusion.
De même la confiance entre les enseignants et les parents d’élèves est nécessaire pour réussir l’éducation des enfants. Pour autant rien n’empêche l’utilisation de BE1D dans la recherche des familles en situation irrégulière, notamment les « sans papiers » : l’absence d’INE lors d’une inscription scolaire d’un enfant de plus de six ans (scolarité obligatoire) étant un indice de premier choix. Or la France doit scolariser tout enfant de plus de six ans présent sur son territoire, quel que soit le statut de ses parents. Le droit à l’éducation n’est donc plus respecté si les familles en situation irrégulière prennent un risque en scolarisant leurs enfants.”
https://retraitbaseeleves.wordpress.com/2014/01/21/lettre-ouverte-conte-de-fee/
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