Interpellée jeudi dernier devant chez elle, alors qu’elle se rendait en cours à l’Université de Strasbourg, Eléna est toujours “retenue” (pour ne pas dire détenue) au Centre de Rétention Administrative de Geispolsheim, malgré la mobilisation en plein week-end pascal et de nombreuses interventions de poids en sa faveur.

Est annoncée, sous réserve, la présence de plusieurs élus, cet après-midi à 17h30, place Broglie, près de l’Hôtel du Préfet, au rassemblement pour sa libération immédiate, et l’obtention d’une prolongation de sa carte “étudiant”.

Signez la pétition!

http://www.educationsansfrontieres.org/article26666.html

lu dans les DNA

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Strasbourg

Rassemblement pour une étudiante russe menacée d’expulsion

Aujourd’hui. Un rassemblement de soutien, à l’appel du Réseau éducation sans frontières (RESF), est programmé aujourd’hui, mardi 6 avril, à 17 h 30, devant l’opéra, place Broglie à Strasbourg. Les manifestants veulent apporter leur soutien à Elena, une étudiante russe en deuxième année de licence de droit, interpellée vendredi devant son domicile strasbourgeois par la police aux frontières (PAF). Elle est actuellement au Centre de rétention administrative (CRA) de Geispolsheim.

lu dans L’Alsace

Strasbourg

Une étudiante russe menacée d’expulsion

Une Russe de 29 ans en situation irrégulière, étudiante en droit à Strasbourg, est menacée d’expulsion après avoir été conduite jeudi matin au centre de rétention administrative (CRA) de Geispolsheim, a-t-on appris vendredi, auprès de son avocat.

Elena, étudiante en 2 e année de licence de droit, a été interpellée devant son domicile strasbourgeois par des agents de la police aux frontières (PAF), a indiqué M e Paul Kéré. Vendredi, un juge des libertés et de la détention a décidé de prolonger de 15 jours la rétention de la jeune femme, dans l’attente de son expulsion, selon le conseil.

Titre refusé pour des résultats insuffisants

Titulaire d’un master en sciences politiques obtenu à la faculté de Tomsk, en Russie, la jeune femme est arrivée en 2005, à Strasbourg, où elle s’est inscrite en sciences politiques, avant de se réorienter vers le droit, directement en licence 2 grâce à une équivalence. Mais elle n’est jamais parvenue à valider son année.

En septembre, le renouvellement de son titre de séjour étudiant lui a été refusé au motif que ses résultats étaient insuffisants. La préfecture lui a ensuite délivré une obligation de quitter le territoire français, puis un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, validé le 4 janvier par le tribunal administratif de Strasbourg.

La jeune femme a interjeté appel, non suspensif, devant la cour administrative d’appel de Nancy, qui statuera en fin d’année, selon M e Paul Kéré.

Elle travaillait « en toute légalité »

Jointe au CRA de Geispolsheim, Elena a expliqué être venue en France pour compléter sa formation en droit, tout en travaillant « en toute légalité » afin de financer ses études, notamment pour la Ville de Strasbourg et la Communauté urbaine.

Toujours inscrite à l’université de Strasbourg, elle a jugé « injuste » les motifs de son placement en rétention, expliquant que ses notes étaient en hausse depuis plusieurs mois. Une progression, selon elle, validée par une « attestation » délivrée par le doyen de la faculté de droit.

Elena a aussi indiqué qu’avant d’être placée en rétention, elle devait participer dans une quinzaine de jours à une session de rattrapage des examens qu’elle n’avait pu obtenir.

VIGICRAGE

Le groupe de solidarité avec les étrangers retenus Vigilance CRA Geispolsheim vous donne rendez-vous jeudi 8 avril à 14h devant les grilles du CRA pour tisser des liens avec les étrangers privés de liberté en attente d’expulsion.

Si vous n’avez pas de véhicule, rendez-vous à 13h45 à la station de tram Montagne-Verte, sur le parking rue de l’Abbé Lemire.