Une lettre de lecteur dans les DNA

La

Palestine occupée

M. Albert Huber, Bischheim:
« J’ai eu l’occasion d’écouter Georges Sabra, doyen de la faculté de théologie protestante de Beyrouth, qui était récemment de passage à Strasbourg et voici comment il s’exprimait : “Je ne suis pas un homme politique, mais comme théologien je salue la position de nos Églises chrétiennes du Proche-Orient qui ont toujours porté la juste cause des Palestiniens face à Israël. Demain nous dialoguerons avec le judaïsme, ce qui est impossible aujourd’hui tant la religion est en tension avec le politique dans notre région”.
Son plaidoyer va dans le sens de l’appel lancé il y a quelques semaines par des chrétiens palestiniens, représentant diverses Églises (catholique, protestantes, orthodoxes), qui demandaient que l’occupation de la Palestine par Israël prenne fin. Le Conseil œcuménique des Églises a participé à la réflexion (…).
Cette démarche intervient alors que de nombreux Palestiniens ont le sentiment de se trouver dans une impasse. Elle interroge les chrétiens de ce côté-ci de la Méditerranée. (…) Une occupation après une guerre est compréhensible. Elle reste effective jusqu’à ce que les deux parties arrivent à se réconcilier. Mais aujourd’hui l’occupation israélienne des territoires palestiniens est devenue une situation permanente dans laquelle l’ordre et la loi ont été établis par l’occupant selon ses intérêts et cela pas nécessairement en conformité avec la dignité humaine de l’occupé.
L’aspect injuste le plus significatif est de réduire un être humain à des conditions de servilité et d’humiliation. Il suffit de se tenir simplement à un poste de contrôle en territoire occupé pour voir comment les Palestiniens sont traités quand ils rentrent chez eux, et comment la dignité humaine est bafouée. Cette dignité à été donnée à chaque être humain, aux Palestiniens comme aux Israéliens. Agir contre l’occupation, c’est agir au bénéfice moral et humain des Israéliens et des Palestiniens à la fois ».

Brochure culture de paix 2010 4-1