Fuyant les règlements de comptes sanglants qui perdurent encore après la guerre au Kosovo, Petrit et sa famille se sont réfugiés en France, après un passage de plusieurs années en Allemagne.
Elève en CAP de Carrosserie, tous les enseignants de Petrit peuvent témoigner de son énorme volonté de travailler, d’apprendre et de s’intégrer. Sans toit pour l’abriter, sans repas chaud à partager, Petrit s’est toujours fait un honneur à être présent à ses cours, et qui plus est, à montrer un vif intérêt pour sa formation, sans jamais se plaindre, ni demander de faveurs d’aucune sorte.
Aujourd’hui, Petrit et sa famille vivent dans la hantise d’une reconduite au Kosovo, où ne les attend qu’un destin inéluctable et macabre.
Fuyant les rafles policières inévitables, la maman de Pétrit vit à nouveau dans les rues, sans toit ni ressources. S’ajoutant aux conditions matérielles plus que difficiles, l’équilibre psychologique de Petrit commence à faiblir sérieusement, passant de la volonté et l’espoir de hier à l’angoisse et l’incompréhension d’aujourd’hui.
Comment un élève, même le plus sérieux, le plus volontaire, pourrait sereinement poursuivre sa formation professionnelle, en sachant sa mère errant dans les rues, avec la menace quotidienne de l’expulsion ?

Nous demandons à ce que Petrit Dugolli, élève sérieux et travailleur, puisse bénéficier de conditions d’études sereines et dignes, en permettant à une mère et son enfant de pouvoir vivre ensemble, manger et dormir de manière digne, sans avoir à affronter la peur quotidienne de l’expulsion.


pétition :

Monsieur le Préfet du Haut-Rhin

Mme Mihane DUGOLLI ainsi que son époux et ses deux enfants ont été renvoyés une première fois au KOSOVO, en mai 2009 après avoir reçu une O.Q.T.F.. Aux premiers traumatismes liés à la guerre et au leur exil, s’en sont ajoutés d’autres qui ont failli coûter la vie aux parents lorsqu’ils sont retournés dans leur pays. Ils ont été agressés trois jours après leur retour dans leur maison, par des hommes membres de l’A.K.S.H.. Un courrier vous ayant été personnellement envoyé, le 24 mars 2010, vous faisait part des répressions dont les parents ont fait l’objet. Les circonstances dans lesquelles cette famille s’est réfugiée en France vous sont connues.
Vous avez le 08 février 2010 émis un second arrêté de reconduite à la Frontière à l’encontre de la famille DUGOLLI. Doivent-ils réellement perdre la vie pour que nous nous rendions compte des menaces planant sur eux ? Nous vous demandons d’accorder une autorisation de séjour sur le territoire français, afin que Mme et Monsieur DUGOLLI ainsi que leurs deux enfants, Patriot et Petrit 17 ans, puissent avoir le droit de vivre.

Vous avez la possibilité de les régulariser à la fois sur la base du degré d’intégration de la famille et sur la fréquentation scolaire de Petrit scolarisé au Lycée Polyvalent Ettore Bugatti en C.A.P. carrosserie pour raisons humanitaire ou exceptionnelle.

Nous vous demandons de nous recevoir afin que nous puissions vous exposer plus avant la situation de la famille DUGOLLI.

Au nom de l’Equipe pédagogique du Lycée Polyvalent Ettore Bugatti de Mulhouse (68), soutenant Petrit et sa famille.
METHIA Nathalie – Professeur au Lycée Ettore Bugatti

Nous signataires de cette pétition, soutenons cette action.


dugolli_prefet68_19avr10pétition papier

Merci de renvoyer cette pétition papier remplie à :
« Réseau Éducation Sans Frontières 68 – 3 rue Georges Risler – 68100 MULHOUSE » resf.68@laposte.net

pétition en ligne, et détails selon actualité : http://www.resf.info/P1529



collectif RESF du Haut-Rhin