spéciale dédicace à Michèle Alliot-Marie
12 Avril 2010

Le tribunal d’Edimbourg a débouté le gouvernement britannique qui
poursuivait 5 militants écossais de la campagne BDS, accusés de
“discrimination sur des bases ethniques ou nationales” après avoir
interrompu le Quartet de Jérusalem lors du festival de musique d’Edimbourg
le 29 août 2008.

Le juge Scott a estimé que les interventions de ces protestataires, qui
avait crié “Musiciens de l’armée israélienne” “Génocide à Gaza !” et
“Boycott Israël” pendant le concert qui se tenait au Queen’s Hall
d’Edimbourg en août 2008, ne s’en étaient pas pris aux musiciens en tant que
personnes ou citoyens mais à l’État d’Israël et à l’armée israélienne.

“Ce faisant, ils n’ont pas outrepassé leur liberté d’expression, de parole
et de protestation non violente, droits reconnus par la Convention
européenne des Droits de l’Homme”, a déclaré le juge sous les
applaudissements de la salle d’audience. Il a même ajouté qu’une
condamnation de ces militants reviendrait à dire que désormais, lors de
manifestations, il serait interdit de désigner clairement l’État d’Israël
comme responsable de crimes présumés. “Imagine-t-on des pancartes indiquant
’ Génocide dans une région non spécifiée du Moyen Orient’ ? ou encore
’Boycott d’un État non spécifié du Moyen-orient ?’, s’est interrogé le juge
qui a donc demandé la relaxe de ces militants du Mouvement écossais de
solidarité avec la Palestine.

La Couronne a fait savoir qu’elle ferait appel de ce jugement. Mais
l’ensemble du Réseau britannique pour le boycott d’Israël s’est engagé à
poursuivre de manière déterminée la campagne BDS contre l’État d’Israël, et
a adopté une motion s’engageant à une solidarité sans faille envers tout
militant qui serait en butte à la répression gouvernementale dans le cadre
de cette campagne.