RESF

Chers tous,

Pouvons-nous favoriser l’intégration de cette famille dont les enfants pensent et rêvent en français ( et dorénavant cauchemardent) ?

Que l’impératif humanitaire l’emporte sur la logique dévastatrice administrative, par pitié et par logique.

Merci.

“Irada A., mère de famille tchétchène est convoquée ce lundi 09 mai au tribunal administratif de Paris. Son tort : être sans-papiers et pauvre…

Le 04 mai 2016, pendant que ses 3 enfants sont à l’école, Irada A. décide d’aller chercher du travail. Sans titre de séjour, elle sait que cela risque d’être difficile. D’autant plus qu’elle doit limiter ses déplacements depuis le 1er mars 2016, date à laquelle la réduction dont bénéficiaient les personnes en situation irrégulière pour recharger leur Pass Navigo a été supprimée par Valérie Pécresse, présidente du Conseil Régional Ile-de-France. Irada A., s’est vue ainsi dans l’incapacité d’assumer le coût des transports en commun faute de ressources suffisantes. Ce jour-là, des contrôleurs de la SNCF en gare du nord procèdent à la vérification de son titre de transport. En l’absence de ce dernier, elle présente son AME avec photographie puis son passeport qui suffisaient à prouver son identité pour la verbaliser mais dans un excès de zèle, des policiers interviennent et l’emmènent au commissariat. Elle explique qu’elle est maman de 3 enfants qui l’attendent, montre leurs certificats de scolarité gardés précieusement dans son sac mais rien y fait… Toute cette ignominie pour un ticket de métro ! Elle sera quelques heures plus tard placée en rétention administrative à Cité par le préfet de police de Paris en vue de son expulsion du territoire français. Arrivée en France en 2013 avec son époux et leurs 3 enfants, elle a été déboutée du droit d’asile en 2015. La famille est hébergée par le 115 à Saint-Ouen. Elle était sur le point d’entreprendre de nouvelles démarches avec l’aide d’une association. A l’instar de leurs camarades, Ibrahim (9 ans et demi), Dzharbrail (8 ans), Davud (6 ans), iront demain à l’école, à la différence qu’eux vivent dans l’angoisse d’être séparés de leur mère d’un moment à l’autre…

Ils sont exclusivement francophones. Un retour dans le pays d’origine de leurs parents serait traumatisant pour ces enfants tant sur le plan émotionnel que scolaire.

Les séparer de leur mère contreviendrait aux dispositions de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ratifiée par la France et qui stipule dans son article 3-1 que « dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait d’institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale ». Il résulte donc de ces stipulations, que, dans l’exercice de son pouvoir d’appréciation, l’autorité administrative doit accorder une attention primordiale à l’intérêt supérieur des enfants dans toutes les décisions les concernant.

Parce que la place d’une mère n’est pas dans un centre de rétention mais indéniablement auprès des enfants, nous demandons la libération immédiate de Madame Irada A.