Dimanche 25 Avril 2010
Injustement arrêté et enfermé le 13 mars 2005, puis condamné en 2008 à 7 ans d’emprisonnement, Salah Hamouri, a fêté ses 5 derniers anniversaires dans une cellule de prison israélienne. Lors de son jugement par un tribunal militaire de l’occupant, Salah fût soumis à un odieux chantage : malgré un dossier vide, aucune preuve sur laquelle s’appuyer, soit il plaidait coupable et passait 7 ans en prison, soit il continuait à clamer son innocence et était condamné au double. Salah fût ainsi accusé d’appartenir au Front Populaire de Libération de la Palestine et d’avoir projeté d’assassiner le Rabin Ovadia Yossef, chef spirituel du parti juif ultra-othodoxe Shass. Ces pratiques immorales ont cours alors que cette juridiction coloniale est totalement illégale au regard du droit international.
Mais Salah Hamouri est aussi français, né d’un père palestinien et d’une mère française. Ainsi il dispose normalement de la même protection diplomatique que ses concitoyens, que la France a le devoir de lui accorder. Malheureusement, il n’en est rien et les dirigeants français se sont totalement désinvestis de son avenir et de sa situation. Aujourd’hui Salah n’est pas seulement victime de l’occupation israélienne mais également de leur complicité qui confirme une fois encore la totale impunité d’Israël face aux crimes qu’il commet.
Comme Salah, 11000 palestiniens sont détenus dans les prisons de l’occupation, dont près de 400 enfants âgés de 12 à 18 ans. La puissance occupante exerce une justice arbitraire faite de détentions administratives et préventives qui ont pour unique but de briser toute volonté de résistance chez les Palestiniens : depuis 1967, plus d’un million et demi de Palestiniens ont été détenus dans les geôles israéliennes pour des motifs fallacieux et y ont subi des traitements dégradants.
La question des prisonniers palestiniens reste particulièrement méconnue en France. Pourtant près de 10 000 de nos compatriotes enfermés dans les geôles de l’occupation ont mené ce mois-ci deux grèves de la faim de 10 jours pour marquer la « journée internationale des prisonniers palestiniens » et une grève de visite, afin de protester contre leurs conditions de détention, les humiliations faites à leurs familles, et l’interdiction de recevoir des livres ou des vêtements ou encore de poursuivre leur études.
La GUPS tient, en cette triste journée d’anniversaire, à réaffirmer son soutien à Salah Hamouri et à sa famille, ainsi qu’à ses co-détenus et à leurs proches.
La GUPS – Union Générale des étudiants de Palestine – réclame :
– la libération de tous les prisonniers palestiniens;
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