Raphaël Glucksmann plaide pour une France cosmopolite, et non multiculturelle qui oppose les communautés, à l’inverse de celle de Zemmour ou Buisson. Et va rechercher loin en arrière, jusqu’au Moyen-Age du Roman de Renart ou à l’édit de François 1er en 1515 qui considère que tout habitant du royaume est un Franc quelle que soit son origine. les commencements de ce récit national qui nous manque, ce qui met en avant le récit décadentiste et pessimiste des extrême-droite, quelle que soit l’appartenance politique de ses porteurs de Sarkozy à Valls. Il cherche à la loupe les intellectuels de gauche (un pléonasme) de notre temps. Eux comme les politiques ont laissé les symboles aux néo-vichystes du 21e siècle. La déconstruction du récit national, qui est censé aider à faire peuple, n’est bonne que si un autre récit lui succède. Mais ni la France ni l’Europe libérale ne construit ce récit qui ferait peut-être que ceux qui niquent la France se voient proposé un autre avenir.
Notre France, de Raphaël Glucksmann
12 décembre 2016Ecrit par La rédaction de la Feuille de chou
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