Rien n’y fait, quelle que soit la couleur de la majorité municipale, elle succombe au camérablabla ! Nos rues sont désormais épiées par un réseau sans cesse démultiplié. Le sommet de l’OTAN a récemment permis une extension du réseau à moindres frais, donnant un avant-goût de l’état d’urgence permanent qui nous attend. Et voilà qu’on nous annonce un caméraz-de-marée national, le programme délirant d’un pouvoir autoritaire et socialement impotent… Il est urgent de démonter les croyances naïves et les arguments fallacieux ! Caméraplapla !


Regardez-moi Strasbourg ! On ne peut plus y faire deux pas sans y être filmé ! Au nom d’une sécurité devenue le nouvel eldorado électoraliste de nos élus majoritaires, au nom aussi d’une ville-marque qu’on voudrait vendre pour ce qu’elle n’est pas, une vitrine bien trop proprette pour rester tolérante, nos élus se sont permis de nous mettre sous surveillance. Ô Strasbourg ! Ville juste dont les pauvres sont chassés du centre par manque d’un laisser-passer-consommation ? Ville humaniste contrôlée jusqu’aux dents par des centaines de caméras ? Tous les maires seraient-ils sécuritairement contaminés ?
La CREP a depuis longtemps interpellé citoyens et élus sur la méchante dérive que constitue ce réseau de vidéosurveillance. Il est temps d’affirmer haut et fort que ces caméras qui nous épient ne sont pas le dernier mot de l’urbanité… Car ce réseau est la marque du renoncement : renoncement au progrès social, à l’humanité des villes, à la réduction des inégalités.
La situation a empiré depuis 2007, depuis que l’État incite à la débauche technique et qu’un marché de la sécurité prospère sur les préjugés. Mais beaucoup commencent à douter ou refusent cette vidéoppression qui fige les déséquilibres sociaux sans jamais répondre au malaise social, qui justifie la peur de l’autre et fait de chacun un suspect. Nous ne la laisserons pas faire ! Démontons ensemble les arguments ineptes qui veulent la renforcer !

La CREP convie à une série de rencontres celles et ceux qui veulent avoir le cœur net sur cette affaire : pour mieux connaître le réseau de vidéosurveillance, tenter de comprendre son vrai sens, social et historique, pour apprendre ensemble à lui résister.



Par ici, demandez le programme !


Mardi 18 mai à 18 h Strasbourg dans la nasse scopique
Partons dans les rues à la découverte du réseau strasbourgeois de vidéosurveillance , la carte de la vidéosurveillance en main. La visite de certains lieux emblématiques de la vidéosurveillance sera suivie d’une présentation en images et d’un apéro au Syndicat potentiel.

Vendredi 21 mai à 20h
De quoi la vidéosurveillance est-elle le nom ?

Échanges avec Jean-Pierre Garnier, sociologue, qui a publié récemment : “Une violence éminemment contemporaine. Essais sur la ville, la petite bourgeoisie intellectuelle et l’effacement des classes populaires” aux éditions Agone.

Samedi 22 mai à 15 h
À la recherche du poteau rose

Un jeu de piste sous contrôle et palpitant, dans les rues de Strasbourg, avec à la clef une révélation total-surprenante !

Samedi 22 mai à 18 h 
 Apéro-craie sous surveillance

Résister à la société sécuritaire c’est craier, et c’est boire un coup ensemble aussi !

Dimanche 23 mai dès 16h
Ils ont filmé les caméras…

Projection sérieuse et conviviale de films documentaires et de fiction autour de la société de surveillance.

Lundi 24 mai à 18 h
Bal masqué sauvage

Rompant avec la normalisation des comportements qui est l’un des objectifs des caméras, nous danserons là où on ne nous attend pas : rusés et masqués nous ne cacherons pas notre joie au cours d’un bal, au nez, à la barbe, et sous les yeux incrédules des caméras !

* Bientôt plus de détails ici :
http://crep.strasbourg.free.fr/spip.php?article176


//
Et en attendant… //


Pour enrichir notre réflexion et préparer au mieux les rencontres de mai contre la vidéosurveillance, la CREP a fouiné dans les bibliothèques et les librairies. Voici quelques conseils de lecture pour stimuler nos méninges :
http://crep.strasbourg.free.fr/spip.php?article175


Après un bon bouquin sur la société de surveillance, il est bon de se dégourdir le cerveau, les oreilles, et pourquoi pas les jambes, en écoutant un bon disque ! Voici quelques idées, en direct des studios de radiocrep.
http://crep.strasbourg.free.fr/spip.php?article179

CREP – Collectif de Réappropriation de l’Espace Public
http://crep.strasbourg.free.fr/