Mettre des enfants en cage, séparer des familles: La guerre contre l’immigration est-elle allée trop loin ?
(Caging Children, Separating Families: Has the War on Immigration Gone Too Far? )
https://www.rutherford.org/publications_resources/john_whiteheads_commentary/caging_children_separating_families_has_the_war_on_immigration_gone_too_far
par John W. Whitehead
“ Jamais notre future n’a été plus imprévisible, jamais nous n’avons tellement dépendu de forces politiques auxquelles on ne peut pas faire confiance qu’elles suivent les règles du sens commun et de l’intérêt – des forces qui apparaissent comme de la pure insanité, en jugeant d’après les normes des autres siècles. » – Hannah Arendt, Les Origines du Totalitarianisme
Juin 15, 2018 “Information Clearing House
”
Parfois il faut tirer une ligne dans le sable. ( ???)
Ceci et un de ces moments.
Il y a des actes qui sont pensés tellement de travers, si immoraux, et si inhumains qu’on ne peut les défendre d’aucune manière.
Soyez averti : la nouvelle « politique tolérance zéro » de la Maison Blanche pour séparer des parents sans papiers de leurs enfants à la frontière, comme moyen de décourager l’immigration illégale, nous pousse dans un territoire dangereux moralement et autrement.
Retirer de jeunes enfants agitant les pieds et pleurant et criant pour leurs parents, séparer ces enfants de leurs parents indéfiniment, enfermer ces enfants dans des cages ((« chenils de chiens ») comme des animaux et les soumettre aux prédateurs d’état policier américain : ceci sont des actes qu’aucune personne décente ne devrait tolérer de leur gouvernement.
A McAllen, Texas, des enfants de migrants sans papier sont tenus en cage faits de fils de fer et de filets. Ces enfants dorment sur un sol en béton avec une fine feuille « des couvertures d’espace » comme matelas.
A Brownsville, Texas, on rapporte que 1.000 enfants qui ont été séparés de leurs parents sont retenus dans un ancien établissement Walmart avec des fenêtres occultées qui a été transformé en centre de détention et est dirigé par un entrepreneur du gouvernement.
Rep. Pramila Jayapal a eu l’occasion de parler brièvement avec certaines femmes migrantes détenues dans un établissement de détention fédéral près de Seattle qui ont été séparées de force de leurs enfants. Jaypal raconte :
30 à 40 de ces femmes sont venues avec des enfants qui leur ont été pris de force. Aucune n’a eu la chance de dire au-revoir à leurs enfants – ils ont été enlevés de force. Une a dit qu’elle était trompée parce qu’ils étaient en détention ensemble. Ensuite les agents des CBO lui ont dit qu’elle sortait pour prendre sa photo. Quand elle est revenue, elle a été placée dans une chambre différente, et elle n’a plus jamais revu son enfant. Certaines d’entre elles ont dit qu’elles pouvaient entendre leur enfant les appeler de la chambre voisine. L’âge des enfants se situait d’un an à l’âge de l’adolescence.
Gardez à l’esprit, qu’il n’y a pas pour ces enfants d’histoire en allant dormir.
Il n’y a pas de parents proches pour les protéger des choses qui vont surgir dans la nuit.
Il n’y a pas d’assurance qu’ils seront jamais réunis de nouveau à leurs parents.
Vous qui lisez ceci, cramponnez-vous à vos propres enfants. Ils ne seront pas vôtres pour longtemps si on permet au gouvernement de garder dans sa vision que des enfants de « criminels » sans documents deviennent automatiquement des pupilles de l’état.
La rationalité du gouvernement va comme ceci : des immigrants illégaux sont des criminels qui devraient être emprisonnés : des criminels en prison ne conservent pas leurs enfants ; c’est pour cela que des immigrants illégaux ne devraient pas non plus garder leurs enfants.
Wait and see.
Permettre au gouvernement d’infliger ce genre de terreur aux enfants d’autres peuples, et il ne faudra pas longtemps avant que vous et les vôtres vous retrouviez dans les crosshairs ( ???) du gouvernement.
Permettre au gouvernement de priver des personnes naturalisées de leur citoyenneté sous des prétextes inventés (une autre tactique est déjà proposée par la Maison Blanche), et il ne faudra pas longtemps avant que votre propre citoyenneté ne penche dans la balance.
Permette au gouvernement de traiter comme cela lui convient quelqu’un avec un manque de respect et un profond mépris pour le droit, et il ne faudra pas longtemps avant que vos droits ne soient plus respectés.
Que vous parliez d’armes de guerre utilisées à l’étranger ou des tactiques de l’état policier déployées contre des combattants ennemis, ces méthodes reviennent toujours se percher à la maison.
Alors, si vous êtes enclin pour avancer ce double standard parce que vous croyez que vous n’avez rien fait de mal et n’avez rien à cacher, attention, il y a toujours un effet boomerang.
Quelques soient les pratiques dangereuses que vous permettez au gouvernement d’exercer maintenant – que ce soit au nom de la sécurité nationale ou pour protéger les frontières de l’Amérique ou pour que l’Amérique soit de nouveau grande, – soyez assurés que ces mêmes
pratiques peuvent et seront utilisées contre vous quand le gouvernement décide de jeter son regard sur vous.
En effet, ce n’est qu’une courte cueillette, une gambade et un saut pour le gouvernement privant les « criminels » sans documents de leurs droits parentaux de soumettre le même traitement à des citoyens américains.
Après tout, dans cette ère de sur-criminalisation dans l’état policier américain, nous sommes tous coupables de briser au moins trois lois par jour sans même le savoir.
Nous courons tous un risque.
Avec de bonnes raisons, la politique de mettre des enfants en cage a été largement dénoncée, avec le bureau des droits humain des Nations Unies appelant les US à mettre fin immédiatement à cette pratique.
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Tout le long de la frontière, des parents sans preuve de résidence US et /ou de citoyenneté constatent leurs familles empoignées et poussées dans un système déjà surchargé qui les voit non pas comme des êtres humains mais comme des nombres dans un système, des quotas et des unités.
Entre octobre 2017 et avril 2018, plus de 700 familles ont été divisées avec des parents séparés de leurs enfants. Ceci inclut plus de 100 enfants de moins de quatre ans.
Près de 700 enfants ont été séparés de leurs parents entre les 6-9 mai 2018.
Il y a maintenant, plus 10.000 enfants migrants en détention gouvernementale dans 100 abris US dans14 états.
Tous ces 10.000 enfants ont été séparés de force de leurs parents
Ces 100 abris sont déjà « a une capacité de 95% et on s’attend à ajouter des milliers d’espaces de lits dans les semaines à venir ». Le gouvernement a aussi considéré de loger ces enfants dans des bases militaires.
Historiquement, les US ont accordé l’asile aux victimes d’abus domestiques et de la violence de gangs, spécialement, des femmes avec des enfants.
Cette clémence a été suspendue par une approche très dure à l’immigration qui traite quiconque qui approche de nos frontières comme sanctuaire – qu’ils aient ou non un cas légitime à plaider – comme des criminels.
Juste récemment, dans une rupture sévère avec la politique US, le procureur général Jeff Sessions a ordonné au juges de l’immigration de stopper d’accorder l’asile à la plupart des victimes d’abus domestiques ou de violence des gangs, un acte qui va bloquer des dizaines de milliers d’individus de considérer l’Amérique comme un abri sûr.
Autant pour les mots de bienvenue gravés à la base de la Statue de la Liberté
Clairement, l’état policier américain n’est pas un home pour les « masses entassées aspirant à respirer librement. »
Pire, cela devient rapidement un cauchemar vivant pour ceux qui espéraient avoir la chance d’une vie meilleurs pour leurs enfants et au lieu de cela se trouvent eux-mêmes à la merci de bureaucrates, de politiciens et d’entrepreneurs gouvernementaux dont les marges de profit dépendent du plus grand nombre de personnes incarcérées.
Grâce à la politique des « 100% de poursuites » de l’Administration Trump, ces familles sont déchirées sans aucune chance d’un vrai procès entendant suivre leur demande pour un asile ou un quelconque espoir de garder leurs enfants à leur garde et sous leur protection.
En fait, le gouvernement qualifie tout enfant qui arrive à la frontière avec un membre de la famille sans les documents comme « non-accompagné ».
Ce que ceci signifie est que, pour toutes les intensions et les objectifs, cet enfant deviendra la propriété du gouvernement US pour en faire ce qu’il veut, au moment où la famille passe la frontière.
Nous savons tous ce qui arrive aux enfants laissés seuls pour traverser pour eux-mêmes : il y a des prédateurs de toute sorte, beaucoup sur la liste de salaires du gouvernement, cherchant à faire leur proie sur les jeunes et les vulnérables.
Dans trop de cas, ces enfants sont trafiqués, perdus par le système, et placés en dehors de l’atteinte de leur famille. Comme le raconte le New Yorker, “des rapports ont fait surface d’enfants, certains aussi petits que des enfants commençant à marcher, être enlevés de membres de la famille et de parents étant déportés avant d’avoir pu localiser leurs enfants, qui restent bloqués au US. »
Pour Jeff Sessions, la politique du gouvernement est coupée et séchée : « Si des gens ne veulent pas être séparés de leurs enfants, ils ne devraient pas les prendre avec eux » a-t-il prévenu. Si vous ne voulez pas que votre enfant soit séparé, alors ne l’amenez pas illégalement par la frontière. »
C’est facile à dire peut-être.
Pour ceux avec une conscience morale et une attitude moins hypocrite, il est plus difficile de mettre en pratique une telle politique déshumanisante.
Il est particulièrement difficile d’avaler l’affirmation du gouvernement qu’il fait tout dans le meilleur intérêt de l’enfant migrant. Souvenez-vous, ceci est le même gouvernement qui a « perdu » 1.475 enfants migrants à ses soins pendant une période de plus de trois mois, les refilant dans certains cas à des trafiquants humains.
Sous le règlement ( ???)watch) du Président Obama, des enfants migrants étaient apparemment battus, menacés de violence sexuelle et constamment attaqués alors qu’ils étaient sous la garde d’autorités de la Protection des douanes et de la frontière (CBP). D’après le Newsweek, « Les autorités de la frontière ont été accusés de donner des coups de pied dans les côtes d’un enfant et d’avoir forcé une jeune fille de 16 ans à « écarter ses jambes » pour une recherche corporelle agressive. D’autres enfants ont accusé des agents de frapper trois fois un enfant sur la tête, d’avoir couru au-dessus d’un garçon de 17 ans et d’avoir refuser des soins médicaux à une adolescente enceinte qui plus tard a donné naissance à un bébé mort.
Le dossier de poursuite du gouvernement n’inspire pas exactement confiance dans son habilité à agir in loco parentis pour ces enfants.
Alors que l’immigration illégale est un problème qui doit être traité, séparer de force des enfants migrants de leurs parents, transférer leur garde au gouvernement US, et les mettre en cage indéfiniment dans des chenils pour chiens ne peut pas être la solution.
La loi de la réciprocité s’applique ici.
Je me réfère ici à la Règle d’or qu’on trouve dans presque toutes les religions du monde, y compris le judaïsme et le christianisme. Cela signifie que nous devrions traiter les autres comme nous voudrions qu’ils nous traitent.
En autres mots, si vous ne voulez pas être enfermé dans une cellule de prison ou un camp de détention – si vous ne voulez pas être discriminé à cause de la couleur de votre race, la religion, la politique ou quelque chose d’autre qui vous met à part des autres – si vous ne voulez pas qu’on tire sur vos êtres aimés, qu’on les mette à nu, qu’on les tase, qu’on les batte et qu’on les traite comme des esclaves – si vous ne voulez pas devoir être constamment sur vos garde contre les regards gouvernementaux surveillant ce que vous faites, où vous allez et ce que vous dites – si vous ne voulez pas être torturé, forcé à avoir la tête sous l’eau ou forcés d’accomplir des actes dégradants – si vous ne voulez pas que vos enfants soient séparés de force de vous, mis en cage et perdus – alors ne permettez pas à ces maux d’être infligés à personne d’autre, indépendamment combien sont tentantes les raisons ou à quel point vous croyez de manière fervente à la cause.
Trop souvent ceux qui déclarent être Pro-vie et Pro-famille ne sont pro-vie et pro-famille quand cela convient à leur politique et quand les vies et les familles en question sont considérées suffisamment valables pour être protégées.
Certainement, une telle attitude vole dans le visage de la vie et les enseignements de Jésus de Nazareth, dont les parents – des immigrants cherchant un asile avec un enfant à la remorque – ont risqué leur vie pour garder leur famille ensemble. Cet enfant grandirait pour commander à ses partisans de prendre soin « des moindres de ceux-ci » (les affamés, les assoiffés, les sans abri, les nus, les malades et les emprisonnés.).
Ceux qui ne peuvent pas se rappeler le passé, a prévenu le philosophe George Santayana, sont condamnés à le répéter.
La théologie chrétienne mise de côté, on n’a pas besoin d’être religieux pour reconnaître le besoin de prévoyance, de compassion et de sens commun dans lequel le gouvernement administre sa politique d’immigration.
Nous marchons sur un chemin dangereux juste maintenant.
Ces cris d’enfants migrants qui sont arrachés des bras de leurs mères sont un avertissement.
Comme la députée US Rep. Pramila Jayapal l’explique, les mères qui sont tenues dans des centres de détention n’ont pas réalisé ce qui arrivait quand on leur a ôté leurs enfants. « Dans la plupart des cas, on les a placées dans des chambres différentes comme « Ici nous allons prendre votre photo. » Ensuite, une fois la photo prise, elles ont été mises dans une chambre différente de leur enfant. Donc, elles n’ont jamais dû dire au-revoir.
Il y a eu d’autres mères dans d’autres centres de détention dans d’autres états-policiers, qui n’ont pas réalisé ce qui se passait avant qu’il ne soit trop tard. Elles non plus n’ont jamais pu dire au-revoir.
Eva Kor avait 10 ans en 1944 quand elle et sa sœur jumelle ont été arrachées des bras de leur mère et séparées de force de leurs sœurs plus âgées et de leur parents, qui ont été envoyés dans les chambre à gaz à Auschwitz. « Tout ce dont je me souviens est son bras tendu par désespoir alors qu’elle était repoussée. Je n’ai même pas pu lui dire au-revoir, a raconté Kor.
C’est ainsi que le mal triomphe.
La pente épouvantable vers les chambres à gaz commence quand les braves gens restent silencieux face au mal.
Les horreurs des camps de concentration nazis ne sont pas restées secrets pour le peuple allemand. Ils ont bien été publiés. Comme le rapporte The Guardian :
La masse des Allemands ordinaires connaissaient la terreur évolutive de l’Holocauste d’‘Hitler…Ils savaient que les camps de concentration étaient pleins de Juifs qui étaient stigmatisés comme des sous-humains et comme race souillée. Ils savaient que ceux-ci, comme d’autres groupes et minorités étaient tués. Ils savaient qu’Adolphe Hitler avait prévu de manière répétée l’extermination de chaque Juif sur le sol allemand. Ils connaissaient ces détails parce qu’ils avaient lu à leur sujet. Ils connaissaient parce que les camps et les mesures prises pour les trouver avaient été rapportés par traits saillants et avec fierté, pas à pas dans des milliers d’articles et d’affiches allemands inspirés officiellement. …Les rapports dans des journaux et les magazines dans tout le pays étaient des phases dans un processus public de « désensitisation » qui ne fonctionnait que trop bien, participant au meurtre de 6 millions de Juifs.
De la même façon, la masse des Américains ordinaires sont pleinement conscients des efforts de l’Administration Trump pour stigmatiser et déshumaniser toute personne et tous ceux qui ne s’adaptent pas avec les plans du gouvernement pour ce pays.
Alors quand Sessions suggère que la politique du gouvernement de séparation de l’enfant est simplement le gouvernement faisant son boulot pour lutter contre l’immigration illégale, ne l’achetez pas.
Ceci n’et pas au sujet de l’immigration illégale.
C’est au sujet de pouvoir et de contrôle.
C’est au sujet de tester les eaux pour voir jusqu’où le peuple américain permettra au gouvernement de retransformer le pays à l’image d’un état policier totalitaire.
C’est au sujet de combien de maux, « nous le peuple » tolérerons Avant de trouver notre conscience et notre voix.
Hannah Arendt, une survivante de l’Holocauste qui a rapporté sur les crimes de guerre du Nazi Adolf Eichmann, un officier supérieur qui a organisé les camps de la mort d’Hitler, a dénoncé Eichmann, non pas parce qu’il était le mal en soi, mais parce qu’il était un bureaucrate qui remplissait les ordres sans s’interroger si ces ordres étaient immoraux, inhumains et mauvais. Sa défense ? Il faisait simplement son boulot.
Cette volonté d’obéir à des instructions immorales sans y réfléchir, de marcher avec des tyrans, de perpétuer des actes de terreur et d’inhumanité sans penser, et de justifier tout comme juste « faire son boulot » a conclu Arendt dans son livre Eichmann à Jérusalem : Un rapport sur la banalité était la banalité du mal.
La question que nous devrions poser n’est pas si les actions d’un gouvernement particulier sont légales mais si elles sont morales et justes.
Comme Martin Luther King Jr. le citait, il y a 55 ans dans sa “Lettre d’une prison à Birmingham,” « Tout ce qu’Adolph Hitler a fait en Allemagne était « légal » et tout ce que les combattants hongrois pour la liberté ont fait était « illégal ». Il était »illégal » d’aider et de conforter un Juif dans l’Allemagne d’Hitler. »
En d’autres mots, viennent des moments où la loi et l’ordre sont en opposition directe avec la justice.
Il est temps de dessiner cette ligne dans le sable.
Ce que nous expérimentons juste maintenant sont les premières étapes d’une campagne de désensibilisation visant à nous endormir dans un faux sentiment de sécurité.
Comme je le montre très clairement dans mon livre Battlefield America: The War on the American People
, il y a pire à venir.
Le traitement assigné aux migrants sans papier et leurs enfants n’est que le début.
Ceci est le début de la pente glissante
Martin Niemöller avait compris ceci. Un prêtre luthérien et un partisan du nazisme au début qui plus tard a été emprisonné pour s’opposer au régime d’Hitler, Niemollër a mis en garde :
Premièrement ils sont venus pour les Socialistes et je n’ai pas protesté – Parce que je n’étais pas Socialiste. Alors ils sont venus pour les syndicalistes, et je n’ai pas protesté – parce que je n’étais pas un syndicaliste. Ensuite, ils sont venus pour les Juifs, et je n’ai pas protesté – Parce que je n’étais pas juif. Ensuite, ils sont venus pour moi – et il ne restait personne pour parler pour moi.
First they came for the Socialists, and I did not speak out—Because I was not a Socialist. Then they came for the Trade Unionists, and I did not speak out—Because I was not a Trade Unionist. Then they came for the Jews, and I did not speak out—Because I was not a Jew. Then they came for me—and there was no one left to speak for me.
Constitutional attorney and author John W. Whitehead is founder and president of The Rutherford Institute
. His new book Battlefield America: The War on the American People
(SelectBooks, 2015) is available online at www.amazon.com
. Whitehead can be contactedat johnw@rutherford.org.
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