Coclès n’aime pas les étrangers.
Encore une fois, la (13A) droite strasbourgeoise manifeste l’une de ses « valeurs » préférées, la xénophobie.
Le prétexte, cette foi, c’est l’éditorial d’Olivier Picard, des DNA, que nous avions cité aussi pour son réalisme dans le n°1915 de tout est dans tout.
La phrase du jour
“L’immigration en provenance du Sud ne se tarira pas.“
Quand ce n’est pas Laurent Husser, c’est le pseudonymique Coclès qui s’y colle.
Sous un titre qui vaut son pesant d’Ave Maria !
« Calais : l’évangile de la fatalité dans les Dernières Nouvelles d’Alsace ».
Il faut croire que contrairement à son étymologie, cet « évangile » est une mauvaise nouvelle, pour nos fachos qui qualifient le papier de « prêche-éditorial ».
On avait cru comprendre, à la lecture quasi quotidienne de leurs angoisses, qu’ils se réclamaient parfois du christianisme, (mais pas de Jean XXIII ni de la revue Golias!) même si leurs références sont plus largement païennes.
Ils n’apprécient pas que « le démantèlement de la jungle de Calais n’aura aucune utilité réelle ». Ce qui se constate avec le retour sur place des raflés libérés.
Et encore moins le fatalisme de ce constat réaliste.
Le gouvernement Fillon-Besson est trop mou à leur goût.
« Les réfugiés….continuent d’affluer vers l’eldorado européen. » ajoutent-ils.
Et c’est l’occasion d’une sortie xénophobe typique :
« Un eldorado où les déficits abyssaux continuent cependant de se creuser, où les protections sociales sont démantelées les unes après les autres, où le chômage grandit, où le niveau de vie se tasse (sauf celui des oligarchies que la crise n’effleure pas), où la délinquance explose, où le sens de l’appartenance se défait aussi vite que le lien social se décompose et où la transmission culturelle est progressivement abandonnée au seul bénéfice d’un présentisme arrogant et ignare. ».
Opposer les étrangers aux « nationaux » français, faire croire que la misère des seconds est produite, non par le capital, mais par les immigrés, a toujours fait partie du prêchi-prêcha fasciste.
« Un million de chômeurs », disait déjà, dans les années trente du siècle précédent, un célèbre moustachu, « un million de Juifs ».
La solution est simple, une fois posée l’équation…
Il paraît que « La pression migratoire est certes considérable.». Ce qui est statistiquement faux.
C’est un fantasme de « pureté ethnique » qui anime ce monsieur :
« Ces populations et leurs descendants pourraient constituer la majorité de la population française d’ici quelques décennies. On nous serine que c’est un bien inestimable. Beaucoup en doute (sic) que l’on fait passer sans ménagement pour des xénophobes impénitents. » Tu l’as dit!
Comme si la population française n’était pas le résultat de mélanges ancestraux !
Et l’Alsace avec ses vagues successives, de Romains, de Celtes, de Juifs, de Germains, de Suédois, de Prussiens, de Suisses, de Polonais, de Roms, d’Italiens, de Maghrébins, de Turcs, d’Africains, d’Asiatiques, j’en oublie, elle est où, sa « pureté ethnique » ?
On ne le sait que trop, que Coclès et ses amis ne sont pas des partisans « de grandes abstractions lyriques comme la “mixité”, la “diversité”, le “métissage”, ».
Donc, « halte au mélange », « vive l’uniformité » et « la race pure ? ».
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