Schiltigheim, le 27 mars 2020,

Crise du Coronavirus : Pour la gratuité des transports pour les travailleuses et travailleurs des secteurs indispensables à la Nation et la suspension des abonnements pour le mois d’avril 2020 pour l’ensemble de usager.es

Monsieur le Président,

Depuis le début de la crise sanitaire, vous agissez en responsabilité pour organiser au mieux l’action publique sur le territoire de l’Eurométropole.
En complément de vos actions en faveur du monde économique, je vous sollicite pour mettre en place, en tant qu’autorité organisatrice des transports, la gratuité des transports pour les salarié-es des secteurs indispensables (soignants, commerces alimentaires, nettoyage, collecte des déchets, énergie…) qui utilisent encore le réseau CTS.
Je vous sollicite également afin de suspendre les abonnements du mois d’avril pour l’ensemble des usager-es confiné-es.
La région « Grand-est » a montré l’exemple en suspendant le paiement des abonnements TER pour le mois d’avril 2020 et en accordant la gratuité des transports en commun (TER et bus interurbains) à tous les personnels soignants du Grand Est, pour la durée de l’épidémie de covid-19.
En ce qui concerne les salarié-es des secteurs indispensables à la Nation, la gratuité des transports serait un geste fort de la part de notre collectivité.
Il est de notre devoir de faciliter la vie de ces salarié-es qui prennent des risques pour tous leurs concitoyen-nes au quotidien et partent inquiet-es pour se rendre à leur poste de travail.
Cela permettra également de ne pas mobiliser tous les personnels de maintenance des appareils de paiement de titres de transports et d’éviter leur manipulation.
Il est vrai que les autorités organisatrices de transport public doivent affronter de très fortes pertes de recettes, du fait de la suppression temporaire du versement transport et de la baisse massive du trafic. A l’échelle nationale, le manque à gagner dépassera très probablement 1 milliard d’euros. Des financements devront être trouvés via le budget de l’Etat ou des recettes exceptionnelles comme la taxation des dividendes.
En comparaison de ces montants, le non-paiement pendant la période de confinement des salarié-es obligé-es d’utiliser les transports publics représentent des sommes très faibles.
Il y a urgence à prendre cette décision alors que le début du mois d’avril approche et que nombre de salarié-es auront un abonnement mensuel à acheter.
Comptant sur votre engagement, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.