Concordat Michel Seelig
Référence électronique
Michel Seelig, Concordat. Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Mis en ligne le 24 juillet 2020. Accès :
http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/concordat/
Le secrétaire général du PS Olivier Faure sème le trouble chez ses ouailles alsaciennes en réclamant l’application de la loi laïque de 1905 en Alsace-Moselle. Chiche! Mitterrand avait “oublié” de le faire lors de ses deux septennats…
Aussitôt pour d’évidentes (dé)raisons électoralistes et aussi par conviction identitaire, faisant comme presque tout le monde la confusion (intéressée) entre le droit local, à conserver, et ce qui concerne les religions concordataires, même la très laïcarde Pernelle Richardot et ses amis, bien sûr Eric Elkouby est du lot-pas des amis, hein-, de défendre cette particularité alsacienne-mosellane, comme s’ils se croyaient encore dans les années 1920 où la laïcité passait très mal dans les gosiers des habitants de l’ancien Reichsland. Ils font comme si la sécularisation et la chute des croyances et des pratiques religieuses n’avaient pas augmenté depuis!
Parmi les partis seul les radicaux PRG défendent ce point de vue. Et l’Association Laïcité d’Accord http://www.laicitedaccord.com
Femmes voilées
DNA
Droit local : des élus au secours du droit local et du concordat
Conséquences d’une ignorance étatique autant que d’un soubresaut républicain, la suppression de la commission du droit local et le projet du PS d’abroger le concordat en Alsace-Moselle ravivent les tensions au moment où s’ouvre le débat sur le projet de loi contre les séparatismes.
Par Franck BUCHY – 20:00 – Temps de lecture : 3 min
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Olivier Faure. Photo archives DNA/David GEISS
La politique réserve toujours des surprises. La dernière en date est à chercher du côté du PS. Olivier Faure a mis en pétard des socialistes du Grand Est avec sa proposition d’abroger le concordat en Alsace-Moselle pour lutter contre les séparatismes. Pernelle Richardot, la trésorière du parti, pourtant proche du premier secrétaire, et une quinzaine d’élus socialistes des trois départements, lui ont répondu par un courrier virulent où la colère se mêle à l’incompréhension.
Les signataires reprochent d’abord à Oliver Faure l’absence de concertation qui aurait permis, selon eux, d’« éviter qu’une fois de plus notre parti ne donne l’impression de méconnaître, voire de mépriser, l’histoire singulière de notre région ». Ils considèrent que sa proposition constitue « une faute politique » à quelques semaines de la naissance de la Collectivité européenne d’Alsace et au moment où le droit à la différenciation devrait s’émanciper.
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« Caricatures et amalgames »
Les élus de l’Est expliquent à Olivier Faure que le concordat est un « témoin vivant d’une histoire nationale forte qui peut, certes, être discuté, mais dans un débat qui […] suppose de se garder des caricatures et des amalgames ». Le « lien ainsi fait entre concordat et séparatisme » est « grave », estiment les signataires qui tiennent à préciser qu’ils ne sont pas « des conservateurs arc-boutés sur la défense d’un droit dépassé », et « pas moins laïques que d’autres ».
Ce bras de fer intervient quelques jours après l’annonce, par la Chancellerie, de l’enterrement de la commission du droit local d’Alsace-Moselle. Ils ont été quelques-uns dans la majorité présidentielle à prendre conscience de ce faux pas qui tient autant à l’ignorance de l’État en la matière qu’à l’absence de sens politique de la réponse du gouvernement.
Déjà la manœuvre lors de la préparation de la loi Alsace, les députés Olivier Becht (Agir, Haut-Rhin) et Vincent Thiébaut (LaREM) sont immédiatement montés au créneau, auprès du cabinet du premier ministre notamment, pour demander le rétablissement de la commission (lire encadré).
« Un message plutôt brouillé »
L’opposition était déjà rentrée dans la brèche. Dans un courrier adressé le 3 décembre au garde des Sceaux, le député haut-rhinois Raphaël Schellenberger (LR) évoque « un message préoccupant adressé aux populations d’Alsace et de Moselle » quand le conseiller départemental PS de Strasbourg, Eric Elkouby, ironise en parlant d’un « message plutôt brouillé adressé par le gouvernement à l’Alsace ». Justin Vogel, président du groupe Alsace et Territoires à la Région, regrette « le coup porté à celles et à ceux qui entendent renforcer la Collectivité européenne d’Alsace ».
Le droit local alsacien mosellan ligue tous ses défenseurs, quels que soient leurs bords politiques, face aux mouvements qui revendiquent son abrogation au nom des principes républicains d’égalité, de laïcité et d’unicité. Fin novembre, Jean-Luc Mélenchon réaffirmait sa volonté de « mettre fin » au concordat. Régulièrement des associations laïques, des syndicats et des obédiences franc-maçonnes demandent l’application de la loi 1905 en Alsace-Moselle.
Concorde politique
Cette union sacrée s’est traduite dans la lettre que 23 parlementaires alsaciens et mosellans ont envoyée le 4 décembre à Jean Castex pour lui demander de « reconstituer, dans de brefs délais, une commission consultative » du droit local. Parmi les signataires, une majorité de députés et de sénateurs LR côtoie Jacques Fernique (EELV), Martine Wonner (Liberté et territoires), Jean-Marc Todeschini (PS), ainsi que trois élus de la majorité présidentielle : Bruno Fuchs (MoDem), Patricia Schillinger (LaREM) et Ludovic Haye (Agir).
D’objet juridique insolite, le droit local devient à chaque poussée de fièvre un sujet politique. Les élus s’en saisissent pour justifier la particularité institutionnelle alsacienne et jouer sur la corde sensible des électeurs. Sa dimension symbolique pèse toujours très lourd dans la balance politique, l’attachement des citoyens au droit local étant inversement proportionnel à l’espace qu’il occupe dans leur quotidien.
PRG
<bouquet.gerard@free.fr> a écrit :
Le PRG, dont je suis secrétaire national, est à mon avis, le seul à avoir mis clairement en tête de ses (42) propositions le rattachement de l’Alsace-Moselle à la République laïque.
Les autres Radicaux du MRSL ont abandonné la lutte en Alsace.
Cela nous vaut beaucoup de sarcasmes, voire de franche hostilité. Quant au PS, n’oubliez pas que celle qui fut maire de Strasbourg était diplômée en théologie et spécialiste du copte ancien.
Je vous ai peut-être déjà dit que Roland Ries pour botter en touche, aimait dire que si Édouard Herriot avait eu des couilles on n’en serait pas là ! La honte. Pour lui le Concordat est consubstantiel de l’identité alsacienne.
Je crains que les autres partis de gauche LFI et EELV, plutôt communautaristes, ne soient sur la même longueur d’ondes.
Quant aux communistes , ils sont de plus en plus lié aux Verts.
Nous sommes dans la confusion la plus totale et loin d’être sortis de l’auberge !
Amitiés.
Gérard Bouquet
Seulement si cela vous intéresse :