Notre camarade Alain H., militant connu sur Strasbourg, contre le GCO, la droite et l’extrême-droite, et de nombreux autres terrains de lutte, inspecteur du travail émérite, CGT, a été relaxé ce matin par le tribunal correctionnel de Strasbourg.
Défendu par Me Florence Dole, qu’il faut remercier et recommander (pub gratuite) pour ses plaidoiries efficaces en faveur de plusieurs mis en examen, ici en Alsace, il a bénéficié de la projection par le tribunal d’une vidéo (dont la source n’a pas été communiquée) qui prouvait qu’il n’était pas l’auteur de la très légère dégradation d’un panneau recouvrant une des vitrines du local électoral de l’ex-candidat à la mairie de Strasbourg, le social-traître Alain Fontanel, ex-PS, allé à la soupe, non étoilée, chez Macron. Son épouse, qui bossait à l’Elysée, a eu un joli lot de consolation sous la forme de la représentation de la France devant le Conseil de l’Europe – mais lui c’est lui et elle c’est elle-.
Le responsable du bris, un jeune de 14 ans, reconnu sur la même vidéo avait été condamné précédemment à des heures de travail d’intérêt général, ayant reconnu les faits.
Ce procès et son résultat favorable fournissent, s’il en était besoin, une occasion supplémentaire de lutter contre la loi liberticide, dite, par antiphrase, “sécurité globale“, contestée actuellement par des dizaines de milliers de manifestants. La prochaine manifestation unitaire à Strasbourg se tiendra samedi 12 décembre, place de la République.
Un mot encore s’impose concernant le fonctionnement de la justice, réputée rendue au nom du peuple français, dont une fois de plus, des membres (une douzaine) ont été interdits, y compris par la présence dissuasive, quoique tranquille, de trois Robocops, d’entrer dans la salle d’audience où seuls les convoqués aux diverses affaires étaient autorisés. Le procureur ou le président (?) s’est plaint, paraît-il, du bruit des ami.e.s du prévenu dans le couloir! Que n’a-t-il fermé la porte! La publicité du procès, qui est la règle, aurait été assurée, vérification faite, par la seule présence des personnes convoquées et des deux représentants des médias présents à travers lesquels on serait assurés, par procuration, en somme d’avoir été présents!
Enfin, remercions chaudement, c’est le cas de le dire avec les 2° de la température actuelle à Strasbourg – mais quoi, c’est l’hiver- Tonio est ses camarades d’avoir sustenté ce petit monde solidaire avec café, petits chocolats et clémentines.
Au début du rassemblement, une équipe de télévision nous a demandé de passer de gauche à droite, mais pas au sens politique, encore heureux, car ils tournaient une séquence d’un feuilleton policier (!) destiné à être diffusé sur la 2 au début 2021. Un drone survola en effet le parvis du beau bâtiment du Tribunal judiciaire de Strasbourg ( merci au Kaiser Willhem II) pour filmer une scène se déroulant sur le toit du dit tribunal entre une magistrate et une policière.
Décidément ni dans la fiction, ni dans le réel, comme samedi dernier, on n’échappe à la nuée bleue qui, non contente de nous gazer plusieurs fois, nous survolait, certes d’assez haut afin de nous filmer.
C’est pourquoi, on n’abaissera nos smartphones seulement le jour où ils abaisseront leurs armes (et mieux, les déposeront avec leurs casques, boucliers, et autres instruments de contrôle du peuple révolté.
Il y a d’autres procès répressifs, dus à des plaintes du même Fontanel, prévus au calendrier de la justice, et donc au nôtre, mais ce sera en 2021. On y sera!
En attendant, l’individu, parmi d’autres, sera encore promis à une plongée involontaire “au fond du Rhin“, devenu un hit strasbourgeois des slogans des manifestations.
A samedi, 14 h, place de la République, pour le retrait total de toute la loi liberticide, pas seulement de son article 24. On y reviendra aussi!
Revenez y, sur la Feuille, car d’autres vidéos vont s’y rajouter.